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Sytoun - la mort

  • sytounmcef
  • 23 févr. 2021
  • 7 min de lecture

« Et s'ils te disent "On n'a qu'une seule vie, il faut en profiter !"

Réponds leur "On n'a qu'une seule mort, il faut la préparer !" »

Auteur inconnu.


On est encore physiquement vivant pour l’instant mais combien d’entre nous sentent réellement leur cœur plein de vie ?!

On s’est quitté il y a déjà un bon nombre d’années. Pourtant on a vécu sous le même toit.

On se voyait très souvent, pourtant on ne prenait pas vraiment le temps de se voir.

Chacun avait sa vie. Chacun avait ses plans.

On passait notre temps à le perdre avec tout ce qui est secondaire ou futile et on en oubliait de penser au jour de la rencontre avec notre Créateur.

On oubliait aussi de passer du temps avec ceux qu’on aime.

Les années ont passé.

Elles étaient longues et pourtant elles passaient trop vite sans qu’on puisse trouver un petit moment pour nous retrouver et passer ensemble des instants précieux entre père, mère, enfant, oncle et tante, cousin et cousine et grands-parents. Mari et femme, frère et sœur. Ami très proche depuis l’école…

L’un travaille. Le plus important pour lui, c’est de travailler et économiser jusqu’à la retraite.

L’autre gère son entreprise. Faire du chiffre est son objectif, peu importe le reste.

L’autre étudie. Tant qu’il a son diplôme à l’arrivée, tout va bien. Sinon, il semble qu’il n’a plus qu’à aller se pendre tant la honte et la tristesse est grande… à en juger par ce qu’il – et ce que son entourage – en disent.

L’autre est marié. Il s’épanouit en famille et n’a plus le temps pour les parents, les frères et sœurs ou la grand-mère. Il apprend qu’elle est morte de vieillesse. Il pleure un jour, se rend à l’enterrement et l’oublie une semaine plus tard. Sa vie continue.

L’autre voyage. Il veut faire le tour du monde et ne reviendra qu’après avoir exploré des jungles sauvages, des déserts arides et des trésors cachés des mers et océans…

L’autre fait ceci.

L’autre fait cela.

L’autre encore a tel projet.

Au final tous finissent dans une tombe. Pas le même jour ni dans les mêmes circonstances. Mais ce moment fait toujours couler des larmes.

Le fils pleure car il n’y a désormais plus moyen de prendre son père dans ses bras et s’assoir une petite heure avec lui à parler de tout et de rien, de profiter de celui qu’il a aimé et qui l’a aimé…

La mère pleure car plus jamais elle ne verra son fils la visiter. Elle le voyait tout plein de vie, plein d’enthousiasme… elle avait de grands espoirs pour lui mais la mort ne prévient pas et du jour au lendemain, elle l’a perdu. Sa jeunesse n’a pas empêché sa fin.

Le mari pleure car sa femme et son bébé ne sont plus que des souvenirs. Lui qui projetait de les emmener en voyage l’été et prendre enfin du temps pour eux après son dur labeur ne pourra jamais le faire car ils sont morts alors qu’ils n’avaient que 30 et 2 ans.

Et la liste est longue.

La mort est une certitude et ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme « celle qui brise les plaisirs ».

Certains l’oublient – à défaut de pouvoir la nier – persuadés que leur vie durera aussi longtemps qu’ils le veulent en oubliant que ce n’est pas à nous de fixer notre terme. L’humain a beau se prétendre le maitre du monde, ce n’est pas pour autant qu’il le devient. Prétendre être n’a jamais suffi pour devenir.

Certains savent qu’elle viendra mais sont pour le moment trop occupés à faire ce qu’ils savent voué à disparaitre tôt ou tard comme perte de temps. Des familles qui pourraient profiter de ce qu’elles sont encore réunies préfèrent passer presque tout leur temps dans ce qui n’en nécessite qu’une petite partie pour finalement oublier d’en consacrer à l’essentiel.

Certains sont oubliés de presque tout leur entourage durant toute leur vie. Mais lorsqu’ils meurent, la famille et les amis reviennent en pleurant leur rendre un dernier hommage. Parmi eux, quelques-uns qui ne cessaient de les salir auprès de tous par la médisance et la calomnie de leur vivant commencent à faire leur éloge une fois mort.

Mais c’est trop tard.

Ce n’est pas nos larmes ni nos regrets qui changeront quoi que ce soit une fois la mort survenue.

C’est avant la mort qu’il faut sacrifier de son temps et de ses plaisirs pour passer du temps avec nos proches.

Et surtout, c’est avant la mort qu’il faut prendre du temps pour se mettre en tête à tête avec nous-même et nous demander objectivement et sans avis préfabriqué les raisons de notre existence sur Terre.

Qu’est-ce que notre Créateur attend de nous, qui est-Il et comment faire pour Le satisfaire…

C’est avant la mort qu’il faut chercher à répondre à ces questions avec persévérance sans s’arrêter avant d’avoir trouvé la réponse avec certitude.

Notre train de vie nous a tous plus ou moins détourné de notre véritable raison d’être : {Et Je n’ai créé les hommes et les djinns que pour qu’ils M’adorent} (sourate 51, verset 56).

J’ai beaucoup insisté sur cette question dans mon livre et certains viendront – comme à l’habitude de celui qui n’a aucun moyen de contrer l’argumentaire – étiqueter cela de « prosélyte » (tout en prônant paradoxalement la liberté d’expression lorsqu’il s’agit de défendre une chose qui va dans le sens de leurs intérêts), « d’imposition d’idée » (sans expliquer depuis quand inciter à la réflexion et proposer des solutions aux problèmes du monde actuel revient à imposer) et certainement ajouter à cela un petit suffixe en « iste » (pour changer) tellement utilisé à toutes les sauces qu’il en est devenu immangeable.

Ou alors certains viendront tenter de déformer le discours – les manipulateurs ont tendance à agir ainsi – en jouant sur les mots ou en prenant un petit passage hors contexte afin de prétendre avoir trouvé ici une incitation à la violence.

Ou en faisant des rapprochements avec tel ou tel groupe extrême en omettant « malencontreusement » de mentionner les passages où je fustige toute forme d’extrémisme et appelle au juste milieu… la malhonnêteté intellectuelle dans toute sa laideur mais plus le temps passe, plus ces procédés sont connus.

Mais je persiste et signe et j’appelle et incite tous mes lecteurs de bonne foi à la réflexion sur leur raison d’être.

Je les invite à une méditation sincère en tête à tête avec eux-mêmes et leur intelligence, loin des idées inculquées par l’entourage.

Je les y invite avant le jour de leur rencontre avec celle qui ne prévient pas et brise tous les plaisirs mondains : la mort.

Je les invite plus largement à revoir toutes leurs priorités en laissant tous les avis préfabriqués et ce à quoi incite la société actuelle… qui était différente hier et sera certainement différente demain.

S’il y avait une volonté d’enfermer les autres dans des systèmes de pensées fermés et obscurs, ce serait paradoxal d’inciter à la réflexion de manière objective, en partant d’un postulat de neutralité… mais encore une fois, si un chercheur de vérité se suffit de quelques preuves, un chercheur de plaisir immédiat n’en aura pas assez d’un milliard.

Sans négliger le travail, les études et les plaisirs – je ne dénonce que l’excès – est-il pour autant nécessaire d’en faire les éléments centraux de nos existences au détriment de ce qui est factuellement plus important ?!

Pourquoi toujours retarder les bons plans ? Ce voyage en famille, cette visite aux parents… pourquoi la retarder ?! Qui garantit que tout le monde sera encore là demain ?!

Pourquoi se dire « je changerai à 40 ans » alors que peut-être n’atteindrons-nous même pas la trentaine ?!

Pourquoi toujours dire « demain » pour ce qui est possible de bien faire aujourd’hui ?!

Pourquoi la rancune, aussi ? Tout le monde a fauté mais la vie est-elle assez longue pour se faire la guerre ?!

Ce message s’adresse à tous – moi le premier qui suis très loin d’être parfait – comme à mes frères et sœurs en Islam et plus largement à tout être humain qui lira ce texte : la mort viendra à nous.

Mon frère ou ma sœur qui n’obéis pas encore aux ordres d’Allah, qu’attends-tu ?!

Mon frère ou ma sœur qui enfreint les interdits d’Allah, jusqu’à quand ?!

Mon frère, ma sœur, bien sûr que tu as le temps. La question est plutôt : quelles sont tes priorités ? Entre la prière et le divertissement ? Entre la prière et le travail ? Entre ta vie éternelle ou tes quelques décennies sur Terre ?

Toi, cher semblable en humanité, qui ne cherche pas à savoir pourquoi tu es sur Terre, qu’est-ce qui selon toi est plus important ? La réponse à cette question qui peut changer toute ta vie ou ce quotidien banal dans lequel tu te complais tout en ressentant un vide à l’intérieur de toi lorsque tu es seul ?

Personne ne connait la date de sa fin. Il se peut que tu lises ce livre alors que je ne sois plus de ce monde. Comme il se peut que tu meures immédiatement après avoir lu ces lignes.

Personne ne connait la date de sa fin.

Tout ce qu’on sait, c’est qu’on a une fin. Et que l’état dans lequel nous serons à ce moment-là déterminera notre destination finale.

Serons-nous sur la foi en l’Unicité d’Allah avec la croyance et les bonnes œuvres qu’Il attend de nous ?

Avec ou sans le repentir sincère de nos péchés ?

Avec combien de bonnes actions ? Et combien de mauvaises ?

C’est maintenant qu’on doit préparer notre fin car la plupart meurent sur ce qu’ils ont vécu.

C’est pour toi qui te complait dans les grands péchés, n’oublie pas les châtiments de la tombe et la description terrifiante que notre Prophète nous a fait du feu de l’enfer. Certes, en sortira toute personne ayant dans son cœur le poids d’un atome de foi en l’Unicité d’Allah, mais si nous sommes incapable de supporter le feu terrestre dans le creux de notre main plus d’une seconde, comment pourrons-nous supporter une lourde peine dans un feu soixante-dix fois plus fort ?!

La vie peut être belle si on l’utilise à bon escient dans ce qui est beau, pour soi comme pour l’entourage.

Comme elle peut être sombre si on l’utilise à mauvais escient en perdant son temps dans ce qui est vain, secondaire ou qui nous nuit. Quelques petits instants de bonheur mais une existence vide, un sentiment de vide, une peur de la mort qu’on aimerait bien éviter mais qui quoi qu’il arrive finira par nous saisir tôt ou tard…

À chacun de faire en sorte que ce moment nous arrive dans les meilleures conditions possibles.

Après avoir cherché et compris pourquoi nous étions là.

Ce qu’était le bien.

Comment le faire.

Et surtout en le faisant.


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