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KHALIL ADIL - AGIR 2

  • sytounmcef
  • 12 mars 2021
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 nov. 2021


Après avoir parlé des moyens d’actions pertinents qui ont une chance d’aboutir, il semble nécessaire de parler aussi des moyens d’actions illusoires, qui ont prouvé à de multiples reprises leur inefficacité et qu’il vaudrait mieux – si réellement nous voulons que les choses aillent de l’avant et cessent de tourner en rond – laisser tomber au profit de meilleurs projets plus prometteurs.

Car s’il est nécessaire d’agir pour faire avancer les choses, autant le faire intelligemment.

Commençons par les manifestations et rassemblements pacifiques tels que la plupart de ceux organisés aujourd’hui.

Sincèrement – ces écrits ne s’adressent qu’aux personnes de bonne foi – après plus de deux ans de manifestation hebdomadaires, qu’ont donc obtenu les gilets jaunes et autres adeptes de ces rassemblements se voulant pacifiques ?! Du mépris de la part des politiciens. Et des miettes lorsque certains manifestants pétaient les plombs et commençaient à tout casser. Sentant le danger, les politiciens et leurs complices dans les médias ont usé des beaux discours hypocrites dont ils ont la recette, balançant quelques promesses ici et là pour apaiser les tensions. Mais dans le fond ? Ont-ils cessé leur politique de destruction ? Le système est-il moins injuste ? Moins corrompu ? Le peuple vit-il mieux ? La situation est-elle seulement en début de voie d’amélioration ? Non. De fait, non. Le système est toujours aussi intrinsèquement corrompu, le peuple est toujours aussi méprisé, exploité, l’islamophobie d’Etat toujours aussi violente, la précarité continue de frapper de plus en plus les français, le peuple toujours aussi divisé… en résumé, le climat est toujours aussi anxiogène.

Certes, il peut y avoir une certaine utilité dans le fait de manifester et d’organiser des rassemblements et marches pacifiques, comme par exemple sensibiliser l’opinion publique, faire des rencontres intéressantes… mais dans les faits, le simple fait de manifester, sans plus, n’est d’aucune utilité pour faire évoluer les choses vers l’avant face à un pouvoir autoritaire qui a prouvé se foutre royalement du mal-être du petit peuple.

Aussi, il faut avoir le courage de regarder la réalité en face et se rendre à l’évidence : les manifestations n’ont rien donné.

Ceux qui veulent réellement faire bouger les choses – et non faire du business sur le dos des opprimés s’en remettant à des leaders et syndicats pas forcément très intègres – devraient revoir leur plan d’action.

Soit cesser ces manifestations factuellement inutiles au profit d’une stratégie de revendication plus efficace. Comme, par exemple, organiser soigneusement un bon boycott économique.

Ou, s’ils persistent à croire que manifester est la solution, qu’ils le fassent au moins intelligemment. C’est-à-dire, quotidiennement et sans cesser jusqu’à obtenir une réelle satisfaction. Pas une fois par semaine, de midi à 18h et ensuite tout le monde rentre chez soi, pépère.


Parlons à présent d’un autre moyen d’action à la mode qui ne sert strictement à rien dans notre contexte actuel : le vote.

Disclaimer : celui qui a déjà un avis préfabriqué et s’est braqué dessus n’a pas besoin de perdre son temps à lire l’argumentation qui va suivre. Je l’ai préparé pour les personnes sincères. À ces derniers, qui pensent réellement en leur âme et conscience, que le vote est un bon moyen de faire évoluer les choses positivement dans ce système actuel, je m’excuse de briser votre espoir, mais mieux vaut une vérité dérangeante qu’un mensonge rassurant. Le vote ne sert absolument à rien dans un contexte comme le nôtre et voici pourquoi :

Premièrement, d’un point de vue global, car le problème n’est pas le président et le gouvernement qui dirigent (en apparence) la France. Certes, ils en font partie. Mais le problème est bien plus profond que cela. Le problème est dans les fondements même du système, sur les bases à partir desquelles il est bâti : l’argent. Le matérialisme. L’appât du gain. Le consumérisme. L’individualisme. Le vide intérieur des hommes, leur manque de spiritualité qui conduit les gens à la dépression, à l’addiction aux drogues, aux médicaments… voire même parfois au suicide. Le système est bâti là-dessus. Sur ces « valeurs » perverses, corrompues et corruptives, qui avilissent, voire déshumanisent l’être humain, pour n’en faire qu’un être vide, travailleur, jouisseur et consommateur, sans plus. Un être désorienté, sans raison de vivre, sans but sur Terre, sans repaire, complètement perdu, tout juste bon à être un esclave d’un système économique qui n’a aucune pitié ni estime envers lui. Le vrai problème est là : dans les fondations du système actuel. C’est à sa source qu’il faut le réformer, et ce pour le bien de tout le monde. Changer de président et de gouvernement ne sert en réalité pas à grand-chose si les fondations du système restent inchangées. Le nouveau président et son nouveau gouvernement vont appliquer encore une fois une politique en adéquation avec les bases du système auxquels ils ont prêté allégeance. Et au final, qu’est-ce que cela va changer pour le peuple ? Walou.

Deuxièmement, d’un point de vue purement politique, qui dirige réellement la France, aujourd’hui ?! Le président ? Le gouvernement ? Le Sénat ? Les députés ? Ils ne sont tous que la face émergée de l’iceberg. La politique qu’ils mènent, il suffit de voir à qui elle profite pour comprendre qui est derrière eux, qui dirige ce système en réalité. Ce sont des lobbies. Des grosses fortunes. Des loges maçonniques. Le minuscule pourcentage d’individus qui possède de gigantesques ressources, richesses et l’écrasante majorité des médias. Eh oui. Ce sont ces gens de l’ombre qui mettent en place des pantins au pouvoir, pour mener la politique qu’ils leur dictent. Dire cela n’est pas être « complotiste » comme le pensent certains naïfs ayant une culture politique aussi forte qu’un couvre-feu face à un virus[1]. Dire cela, c’est simplement avoir un petit peu de discernement et d’intérêt pour le monde qui nous entoure. Parce qu’il faut s’intéresser un minimum à la politique lorsqu’on tient à sa vie. Car la politique, c’est ce qui va déterminer notre rôle dans une société, nos droits, nos devoirs… donc celui qui ne s’y intéresse pas, par négligence, insouciance ou que sais-je, qu’il sache au moins que ce n’est pas réciproque. En ce qui le concerne, la politique s’intéresse à son cas.

Troisièmement, car cela ne changera rien de faire ou non barrage à l’extrême droite. Il suffit de regarder et d’analyser la politique du gouvernement actuel, que même l’ONU met en garde contre une « dérive autoritaire », s’étant pourtant à l’époque vendu comme une alternative au fascisme, pour constater la carotte. La répression sanglante à l’encontre des gilets jaunes – quoi qu’on pense du mouvement –, les propositions de lois de fin 2020 et le récent débat sur les séparatismes entre le ministre de l’intérieur et la présidente du RN en sont des preuves suffisamment explicites pour qui a un cerveau et sait s’en servir. Le barrage à l’extrême droite aujourd’hui, n’est qu’un instrument de manipulation entre les mains des mêmes criminels qui détruisent la France et le peuple français depuis des années. Ce qui ne veut évidemment pas dire – la plupart l’auront compris mais je préfère le préciser, au cas où – que l’extrême droite vaut mieux que les autres. Non. C’est juste, comme cela a beaucoup été dit au moment des dernières élections, la peste au lieu du choléra. Ou l’inverse. Ou le zika à la place de l’ebola. Ou le serpent à la place du crocodile. Tout le monde aura compris. Dans tous les cas, la solution est de sortir de ce guêpier qu’est ce système. Tant que le plus grand nombre n’aura pas compris cela, on continuera à tourner en rond.

D’où l’importance du travail des lanceurs d’alerte et éveilleurs de conscience. Il faut inciter le plus grand nombre à être curieux, à s’intéresser au monde dans lequel il vit, à chercher sa raison d’exister sur cette Terre, à se poser de vraies questions utiles et bénéfiques, à réfléchir en profondeur et ne plus se limiter aux apparences. À mon sens, le premier terrain, aujourd’hui, sur lequel il faut lutter, c’est celui-là : la connaissance. Soigner les dégâts qu’ont occasionnés le divertissement de masse et la propagande du système dans les cerveaux du plus grand nombre.

Et cela passe par la réinformation, par la déconstruction des fausses idées, idéologies et philosophies destructrices mises en avant par le système, telles que le relativisme, l’athéisme, l’individualisme, le matérialisme, le libéralisme… en diffusant par le bas, auprès des gens de la masse, la vérité, qui est que ce monde a un Créateur qui nous a donné toutes les cartes en mains pour mener une vie saine, sur le plan individuel et collectif. De sorte que, plus la vérité se diffusera au sein du plus grand nombre de gens lambda, plus on ira de l’avant. Avec une masse consciente, on peut raisonnablement espérer en quelques années, maximum, la fin du règne du petit pourcentage d’ultra-riches. Le véritable combat à mener, aujourd’hui, c’est celui-là.

Mais revenons au sujet du vote et du système. Je sais que certains seront en total ou partiel désaccord avec ce que j’ai écrit plus haut. Je sais qu’il y a des gens, souvent humanistes et animés par de bonnes intentions, qui veulent simplement améliorer le système, sur le moyen ou long terme. Des gens qui estiment qu’avec un président plus humain, la France irait de l’avant.

Malheureusement, il y a chez eux, très souvent, une méconnaissance du système (entre autres). La plupart croient réellement que c’est le président élu pour cinq ans qui fait ses lois et que seules les urnes permettent de déterminer qui sera le chef de l’Etat. Alors que c’est bien plus profond que cela.

Quelqu’un a raconté une anecdote très pertinente sur ce sujet : un professeur ayant posé la question à ses élèves : « lorsque vous entrez dans un magasin de vêtements, pensez-vous avoir le choix ? » Tous ont naïvement répondu oui, commettant ainsi l’erreur que tout le monde fait au premier abord en regardant l’aspect apparent des choses. Après leur avoir posé une nouvelle fois la question et obtenu la même réponse, le professeur a dit : « vous êtes de parfaits consommateurs. Pas très éveillés. Pas très futés. Vous pensez avoir le choix ? Mais vous ne l’avez pas. En réalité, vous n’avez de choix que parmi ce que d’autres ont d’ores et déjà choisis pour vous ! »

En politique, c’est exactement ça. Les hommes de l’ombre mettent en avant quelques pantins, qui s’affilient chacun à un courant et un parti différent, histoire de donner au plus grand nombre pas très politisé l’illusion qu’il a réellement le choix, qu’il y a réellement une pluralité… et les électeurs naïfs choisissent – en admettant que tout ne soit pas biaisé d’avance, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié – parmi ce qu’on a déjà choisi pour eux. Puis, ils mangent des carottes. Puis, ils retombent à chaque fois dans le même clapier. Comme on dit : « la bêtise, ce n’est pas de se faire avoir une fois. La bêtise, c’est de refaire à chaque fois les mêmes choses en s’attendant à obtenir des résultats différents ». Comprendra qui voudra.

D’ailleurs, admettons qu’élire un président humaniste soit la solution aux problèmes de la France. La situation serait évidemment meilleure qu’elle ne l’est actuellement sur certains points. Il n’y aurait, par exemple, pas (autant) de lois liberticides, injustes et injustifiées, de manipulations médiatiques comme c’est le cas actuellement… certainement, qu’avec des dirigeants humanistes, on vivrait beaucoup mieux sur ce genre de points. C’est indéniable.

Encore que, avec un président laxiste et ultratolérant envers ce qui est condamnable, ça risque de causer plus de mal que de bien à l’arrivée. Mais c’est un autre sujet.

Dans tous les cas, même avec le président le plus conciliant, raisonnable et gentil qu’on puisse mettre à la tête de la France, il y aurait encore bon nombre de problèmes liés aux fondements du système. À commencer par le fait que celui-ci est bâti sur des piliers abjects par essence, tels que le matérialisme ou l’individualisme, entre autres. Ce sont des maux destructeurs considérables et il faut les combattre. Et cela impliquera nécessairement, au final, l’abolition de ce système au profit d’un autre modèle de société intrinsèquement plus vertueux.

Cela dit, le fait de voter peut, dans certains cas, être utile. Mais dans un système corrompu jusqu’au noyau, ce n’est factuellement pas le cas.

Idem pour le fait de manifester dans le but d’exprimer son mécontentement. Ça peut avoir un impact auprès de dirigeants à l’écoute de leur peuple. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Dans les faits, l’Histoire nous enseigne que la liberté et le pouvoir ne se mendient pas, ils se prennent.

D’ailleurs, de manière générale – car il y a certainement d’autres moyens d’action inefficaces auxquels je n’ai pas pensé – pour déterminer si un plan d’action est pertinent ou pas, s’il mérite qu’on lui donne sa chance ou non, il n’y a qu’à voir ce qu’il produit comme résultat une fois mis en application. Comme on dit : « on reconnait un arbre à ses fruits ».

Je termine en invitant ceux qui cherchent des moyens d’actions efficaces à mener pour améliorer la situation actuelle, à aller lire le premier texte « AGIR » publié en lecture libre sur le lien que voici, où j’en ai évoqué quelques-uns (parmi d’autres) : https://editionmcef.wixsite.com/website/post/sytoun-agir

Et pour ceux qui, comme moi, ne veulent pas de miettes mais une réelle avancée pour tout le monde, et ainsi cherchent une alternative solide, réalisable et bien meilleure au système actuel, je vous invite à aller voir ici : https://editionmcef.wixsite.com/website/post/sytoun-2020-progrès

Sur ce. À bon entendeur.


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[1]Comme ceux qui répètent bêtement ce qu’on leur a enseigné à l’école de la République, par exemple.


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