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Sytoun - 2022 urnes

  • sytounmcef
  • 23 févr. 2021
  • 6 min de lecture

« Il est certain qu’enjolivé comme il l’est avec beaucoup de slogans qui sonnent bien au premier abord tels que « liberté », « peace and love », « évolution »… ce modèle de société qui est limite imposé par l’Occident, actuellement, attire beaucoup de gens ayant grandi dans la culture des réseaux sociaux, de la téléréalité, d’internet et du divertissement de masse.

Mais lorsqu’on essaye de prendre un peu de distance et qu’on s’intéresse à notre vie, notre existence, notre raison d’être, l’Histoire de l’Homme et des civilisations depuis sa création… qu’on se remet en question et qu’on se pose finalement des questions élémentaires, notre regard change. »


2021 progrès.


Parmi tous ces beaux slogans tels que « liberté » (qui tend de plus en plus à disparaitre), « égalité » (qui est souvent à délaisser au profit de l’équité), « fraternité » (bien cachée)… il y en a un d’actualité qui me semble intéressant de commenter d’un regard critique et objectif : l’idéal politique du système actuel. J’ai nommé la démocratie.

Cette démocratie tant et tant vantée comme le meilleur système qui soit, à l’école comme dans beaucoup de discours politique, films et œuvres d’art… mais qui, quand on analyse l’idée en profondeur, dévoile bien vite des défauts que toute personne intelligente soucieuse de sa condition de vie ferait bien de prendre en considération. Ne serait-ce que pour sa culture.

Pour commencer, contrairement à ce que les plus fanatiques défenseurs de ce régime politique prétendent, vivre en démocratie n’a jamais voulu dire et ne veut toujours pas dire vivre dans un Etat juste.

Je le précise car à entendre ceux qui en parlent comme du meilleur système de tous les temps, le fait de vivre en démocratie serait synonyme de liberté totale. Ce qui est déjà dangereux en soi car si la liberté de chacun ne s’arrête pas là où commence celle des autres, beaucoup vont transgresser, l’anarchie va s’installer[1] et au final, l’insécurité et la violence empêcheront les gens de vivre décemment. Et puis, concrètement, à part le droit de vote et « l’avantage » de changer de président tous les 4, 5 ou 7 ans selon le pays, quelle liberté politique ont donc les citoyens dans nos démocraties représentatives modernes ?

D’ailleurs, peut-on réellement dire qu’il s’agit d’un avantage lorsqu’on constate que pour être le prochain chef d’Etat, candidats et président actuel en vue d’être (ré)élu font de fausses promesses, mènent une politique biaisée à des fins électoralistes, laissent principes et dignité au vestiaire pour sortir la carte « tous les coups sont permis », cherchant davantage à mettre telle catégorie du peuple dans sa poche quitte à commettre des catastrophes…

Au moins, avec un dirigeant stable, il n’y a pas ce problème. Le chef d’Etat (qu’il soit calife, roi, empereur…) sait qu’il est au pouvoir jusqu’à la fin. Il peut donc réellement diriger le pays en pensant à des initiatives et mettant des politiques en place sur la durée.

Ce qui ne veut pas dire qu’avec un dirigeant stable, il n’y a aucun danger. Au contraire. Concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un homme – ou d’un petit groupe – peut également être très dangereux.

Mais tout dépend de l’homme en question, du système, de ce qui l’encadre et peut éventuellement le recadrer s’il transgresse, des critères sur lesquels il a été mis au pouvoir… c’est un autre sujet – intéressant – qui mérite d’être mis sur la table. Mais pour l’instant, retour au thème initial de cet essai, le pouvoir du peuple dans une démocratie. Demos kratos : le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple.

Sincèrement, quel est le véritable pouvoir de décision du peuple dans nos démocraties modernes ? Critiquer leur chef d’Etat ? « Ici, au moins, on peut critiquer le président alors que dans certains pays, si on fait ça, c’est le goulag direct ». D’accord, mais si cette critique n’est que parlotte, est-ce un droit si précieux alors que ledit chef d’Etat mène sa politique sans se soucier des contestations d’en bas ?! Et lorsque le peuple descend dans la rue exiger ses droits, pour toute réponse, il se fait passer à tabac par ce qu’on pourrait qualifier d’une police politique. Où donc est ce précieux pouvoir du peuple ?

« En démocratie, on change de président, ça évite la dictature ». Il suffit de regarder l’actualité pour rire ou pleurer (au choix) devant cette naïveté.

Objectivement, changer de président régulièrement ne veut pas dire vivre dans un Etat juste. Or le seul type de système qui confère réellement au peuple les droits fondamentaux et la liberté dont il a besoin, c’est un Etat juste.

Également, est-il nécessaire de préciser qu’avoir le même dirigeant durant 10 ou 20 ans jusqu’à sa mort ne veut pas dire vivre dans une dictature tyrannique, comme certains – sûrement à cause du bourrage de crâne – le prétendent.

Avant de continuer, il faut rappeler qu’il existe plusieurs formes de systèmes démocratiques. Principalement la représentative où le peuple élit des représentants et la directe, qui ne peut fonctionner réellement qu’avec un groupe restreint comme à Athènes, où chaque citoyen a sa casquette d’homme politique. Pour combattre les excès de la première, certains exigent la mise en place de la seconde. Et comme la France est un pays de dizaines de millions d’habitants, la démocratie directe prendrait des formes compatibles avec cette démographie. Comme, par exemple, le Référendum d’Initiative Citoyenne revendiqué par les gilets jaunes.

Il est certain qu’au premier abord, l’idée peut paraitre séduisante et avoir l’aspect rassurant d’un barrage anti-dictature. Seulement, si on l’examine avec du recul et en profondeur, cette idée s’avère très risquée et critiquable.

Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’elle repose sur le fait de baser les décisions politique sur l’avis de la majorité. Or suivre la masse, en particulier lorsqu’elle est bercée dans l’ignorance, n’a jamais tiré une société vers le haut. Ni historiquement. Ni actuellement. Les bonnes idées et les bonnes décisions n’ont jamais été, ne sont toujours pas et ne risquent pas de devenir l’apanage du plus grand nombre.

Pour qu’un groupe – quel qu’il soit – fonctionne, il est nécessaire que les responsabilités ne soient confiées qu’à ceux qui sont aptes à les assumer avec savoir et intégrité… car évidemment, en plus d’être qualifiés, ceux à qui on confère du pouvoir doivent également être des gens connus pour leur droiture. Il est hors de question de confier, par exemple, la charge du trésor public à un quelqu’un de connu comme étant un voleur.

Également, et dans le même objectif de mettre en place un système juste et réalisable, confier une responsabilité à quelqu’un qui n’est pas apte à l’assurer correctement n’est jamais une bonne solution, quel que soit l’intention qu’il y ait derrière.

Un peu comme si, pour être soi-disant équitable et gentil, un père proposait à son gosse de 10 ans fan de GTA de prendre le volant sur l’autoroute durant la moitié du trajet… inutile de faire un dessin. On sait comment ça risque de se terminer.

D’ailleurs, pour se faire une idée objective de la réussite ou de l’échec d’un système ou d’un mode de vie, il suffit de regarder l’effet qu’il produit sur la collectivité qui y adhère.

Aujourd’hui, le constat est suffisamment alarmant pour réaliser qu’il faut impérativement remettre un grand nombre de choses en question pour aller de l’avant. Les idéaux du monde moderne y compris. Si attrayants puissent-ils sembler quand on les enjolive avec de beaux slogans, il n’en reste pas moins que lorsqu’on les examine en profondeur avec esprit critique, on décèle assez vite leur failles. La démocratie en est un très bon exemple, parmi tant d’autres.

C’est pour cet ensemble de raisons, qu’après réflexion et à titre personnel, je suis pour un Etat juste où seraient appliquées les lois du Créateur de l’univers par des dirigeants connus pour leur droiture et leur aptitude à gérer des responsabilités importantes, inflexibles sur leurs principes et conscient du fait qu’ils auront à répondre de leurs agissements.

Évidemment, trouver ce genre de personne n’est pas chose facile mais la priorité, avant de mettre en place un projet, ce sont les piliers sur lequel on veut le construire.

Si on s’entend déjà sur la théorie – que tout le monde analyserait objectivement avant de se faire un avis – alors ensuite on pourra la mettre en pratique.



ree

[1] Evidemment, l’extrême inverse de restreindre toutes les libertés fondamentales est à éviter aussi. Il y a un juste milieu bien plus séduisant : chacun a des droits, des devoirs… conformément à la loi qui encadre tout cela. Reste à débattre des lois mais cela, c’est un autre sujet.

 
 
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