KHALIL ADIL - ÉVEIL
- sytounmcef
- 22 août 2021
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept. 2021
Conditionné par les médias, l’école et les canaux de divertissement du système, nous nous croyons libres mais en réalité nous avons été endoctrinés.
Le système impose aujourd’hui militairement ses idéologies. On l’a vu à plusieurs reprises dans plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient, sous prétexte d’instaurer la démocratie dans des « dictatures ». On sait très bien ce que sont devenues ces nouvelles démocraties, aujourd’hui. Il n’y a qu’à voir la Lybie ou l’Irak pour comprendre que ces Etats se portaient mieux sans l’intervention des pseudos gendarmes du monde.
Mais surtout, le système impose subtilement ses idéologies par le biais de l’éducation, des médias, des divers canaux de divertissement (cinéma, lecture, musique, sport…) à travers le monde entier, en diffusant ses idées dans des cerveaux en développement. Le résultat, on l’a sous nos yeux : matérialistes, athées, individualistes et consuméristes sont les modes de pensées et de vie de beaucoup qui commettent l’erreur de se croire idéologiquement libres. Façonnés ainsi, les mêmes qu’ils accusent d’endoctrinement sont les forts qui ont réussi à s’émanciper, dans le sens noble du terme.
D’ailleurs, pourquoi le système met-il autant en avant le divertissement de masse ?
Pourquoi le système met-il autant en avant la pornographie et tout ce qui tourne autour du sexe à travers la publicité et un certain nombre de canaux de divertissements du type film, série, BD ou clips musicaux ?
Pourquoi le système met-il autant en avant le développement et la réussite matérielle personnelle ?
Pourquoi le système met-il autant en avant l’athéisme, le progressisme et l’hédonisme ? Ou, dit autrement, l’idée selon laquelle on ne vit qu’une fois, qu’on n’aura pas de compte à rendre, qu’on est juste de passage pour une courte vie de jouissance et puis c’est tout ?
Pourquoi le système met-il autant en avant le relativisme, l’idée qu’il n’y a pas de vérité absolue – alors que le contraire est évident et très facilement démontrable – en vantant cette pensée illogique et incohérente ?
Pourquoi est-ce aux politiciens et aux médias du système de définir ce qui est bien et ce qui est mal ? De définir qui sont les gentils et les méchants, les résistants et les terroristes ? De définir les bonnes et les mauvaises théories du complot ? De définir quel est le meilleur système politique ? En quoi des gens baignant dans des affaires de corruption, voire de pédophilie pour certains… sont-ils légitimes à définir le sens de nos vies, le bien, le mal, ce en quoi nous devons croire ou qui nous devons aimer et détester ?!
Et je peux continuer encore longtemps à énumérer tout ce à quoi nous invite le système, à travers l’école de la maternelle au supérieur, en passant par les médias, les canaux de divertissement…
Mais pourquoi ?
Pourquoi un système intrinsèquement corrompu, dont les failles apparaissent aujourd’hui publiquement et de manière indiscutable, fait-il tout cela ?
J’ose une hypothèse : des individus massivement pervertis et abrutis par tout cela ne forment-il pas le peuple idéal dont rêve la société de consommation actuelle ?
D’ailleurs, faisons juste un petit constat de ce qu’a produit notre société individualiste où on cultive nos égos, le carpe diem et où chacun suit sa passion en mode no limit : on vit quand même une époque de l’Histoire dans laquelle monumentales sont les pertes de repères – à tous les niveaux, aussi bien morales qu’identitaires qu’existentielles que familiales que sociales… – au point que même les fondements de la logique ont disparus de beaucoup d’esprits. Le fait que deux énoncés contradictoires, par exemple, ne puissent être vrais tous les deux, beaucoup l’ignorent. Beaucoup disent « chacun sa vérité » alors que c’est logiquement impossible ! Si tout le monde a un avis différent et que tous sont vrais même s’ils s’opposent, c’est le chaos ! On peut tourner ça comme on veut avec les exemples qu’on veut, ça ne fonctionne jamais ! Mais même ces évidences, beaucoup les oublient. Déboussolés, beaucoup de gens vivent une vie dénuée de sens, avilis par le consumérisme et détraqués par les philosophies abrutissantes basées non pas sur la raison mais sur la conjecture. Le nombre de dépressions, d’addictions et de suicides a explosé de manière exponentielle. Récemment, avec la crise sanitaire, on a vu des scènes révélatrices du mal-être ambiant de cette société en pleine phase de décadence, si pas encore d’effondrement : des êtres humains en arrivent à se battre comme des animaux pour du Nutella ou du PQ. Ou encore par peur d’un virus à faible taux de létalité, certains deviennent hystériques au point d’être prêts à injecter de force dans la peau de l’hexagone entier un produit douteux sur lequel nous n’avons encore factuellement pas assez de recul et qui nous est limite imposé par des gens à l’intégrité douteuse dans un système où l’argent passe avant la vie humaine. Le constat est sans appel : la société va profondément mal.
Mais soyons honnêtes : on a grandi dans une société prônant l’individualisme, le culte de l’égo, l’humanisme au sens philosophique du terme, l’hédonisme, le nihilisme… à quoi pouvions-nous nous attendre d’autre ?!
Comment déplorer les conséquences tout en persistant dans les causes ?
Car il faut dire ce qui est. La plupart de ceux qui se plaignent des dérives de ce système pensent comme le système veut qu’ils pensent : ce sont de bons athées agnostiques, nihilistes, hédonistes, égoïstes, humanistes, matérialistes, modernistes, libertins… qui se limitent au superficiel et agissent comme le système veut qu’ils agissent : ils consomment tout et n’importe quoi y compris ce dont ils n’ont aucune utilité, ils étudient pour le diplôme avant d’étudier pour le savoir, suivent les tendances, aveuglément leurs passions, passent le plus clair de leur temps libre en se divertissant, et quand ils ne sont pas content, ils manifestent et appellent à voter pour un autre candidat (opposition contrôlée)…
Et après, ils se plaignent de vivre une vie qui ne ressemble à rien ?!
Et après, ils se plaignent d’avoir des médias menteurs manipulateurs et des politiciens corrompus qui n’ont que faire de leur bien ?!
Je vais être dur mais il faut vous réveiller, les amis !
Vous ne pouvez pas d’un côté accepter d’être conditionné comme l’exige de vous le système et parallèlement vous plaindre de ses dérives !
Si vous voulez vivre dans un monde meilleur, commencez par changer vos mentalités !
Et si vous estimez que c’est trop dur, que « je suis comme je suis et je ne changerai pas »… eh bien soyez cohérents et ne critiquez plus les conséquences de ce mode de vie matérialiste et individualiste que vous détestez et aimez à la fois comme un syndrome de Stockholm ! Vous voyez, les dépressions, les exploitations, la précarité, les injustices du pouvoir, la corruption, les drogues, les violences en tout genre, les enfants qui ne respectent plus leurs parents, les parents qui n’éduquent plus ou très mal leurs enfants, les meurtres, les suicides…
Vous en avez assez ? Eh bien il faut changer le monde. Et ça commence O.B.L.I.G.A.T.O.I.R.E.M.E.N.T par le fait de changer vos mentalités. Puis vos actions, à votre échelle individuelle. Et c’est ainsi qu’on progresse. Mais aussi longtemps que vous continuerez à adhérer aux idées et manières de voir le monde prônées – explicitement ou non – par ce système qui vous fait la misère et que vous détestez parallèlement, il ne faudra pas vous plaindre ! Vous pourrez aller manifester et voter autant de fois que vous voudrez, ce ne sera jamais par les causes du système que vous obtiendrez satisfaction ! Sincèrement, dites-moi qui – à part un imbécile, un naïf ou un désespéré au stade ultime avant le suicide – peut espérer être sauvé par son tortionnaire ?!
C’est dur mais il va falloir remettre en question vos personnes, vos manières de voir le monde en vous demandant qui vous a éduqué (ou plutôt conditionné, dans notre contexte) ainsi, et dans quel objectif.
Si vous comprenez ça, vous avez déjà fait un très grand pas vers l’avant.
Ce que je vous souhaite, moi qui suis exactement dans la même situation, concerné par ce rappel au même titre que n’importe qui.
J’écris avec véhémence, je ne mâche pas mes mots, je peux choquer et j’en suis conscient. Mais j’écris pour ceux qui veulent aller de l’avant, pas pour ceux qui vont dans le sens du vent donc je préfère faire une violente piqûre de rappel qui va entrainer une remise en cause et s’avérer être un bien pour les rêveurs d’un monde meilleur, plutôt que d’être une serpillère carriériste, de dire à mon lecteur ce qu’il a envie d’entendre, et de le bercer d’illusion avec un discours mielleux, aseptisé, consensuel et tendance qui n’apporte rien ou au mieux quelques miettes. Je pourrais écrire du divertissement et bercer mon lecteur dans le sens de ses passions ou carrément écrire en ASMR avec douceur et certains aimeront sûrement cela mais vous conviendrez que ce serait faire plus de mal que de bien sur la durée donc permettez-moi de dire les choses sans filtre si cela peut aider certains à faire l’introspection qui sera peut-être une cause d’amélioration dans leur vie.
Un véritable ami nous dira toujours ce que nous avons besoin d’entendre, tandis qu’un faux nous dira toujours ce que vous avons envie d’entendre.
Donc je préfère continuer à écrire des textes chocs qui mettent des KO aux égos que laisser nos égos nous faire sombrer dans le chaos.

Ebook AGIR 3 "Société" à lire et télécharger en intégralité ici : https://khaliladilauteur.wixsite.com/website/librairie
Version papier : https://www.bookelis.com/documents/48369-Agir.html




