KHALIL ADIL - Racailles (Traîtres 1/3)
- sytounmcef
- 4 oct. 2021
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 oct. 2021
On a souvent tendance à pointer l’islamophobie comme source de tous nos maux mais il faut surtout prendre en compte une autre cause et faire le ménage chez nous : il y a dans la communauté musulmane et chez ceux qui s’y affilient des parasites qui, eux aussi, nuisent à l’Islam et aux musulmans. Et il faut parler de ces imposteurs (qu’ils le soient de manière délibérée ou inconsciente), même si je sais que ces vérités ne vont pas plaire à certains, que beaucoup de sujets abordés dans ce texte sont tabous au sein d’une partie la Oumma… le devoir du musulman est de dire la vérité même si elle est dure à entendre sans craindre le blâme d’aucun blâmeur.
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Je commence la liste avec les racailles, et particulièrement celles d’origine afro-maghrébines : si les médias font le maximum pour les associer aux musulmans, avec leurs concepts complètement contradictoire « d’islamo-racailles », certains musulmans sont aussi responsables, que ce soit par leur comportement ou leur silence devant ces dérives.
Soyons honnêtes. Sans ces jeunes – et moins jeunes – ignorants maghrébins et noirs de cité qui affichent un comportement des plus répulsifs accompagné de « Wallah », « StarfAllah[1] », « La Mecque[2] et le Coran » tout en buvant, fumant, insultant tout et tout le monde, écoutant du rap à fond dans les transports ou l’espace public, vendant du shit dans les halls d’immeubles, volant… ajoutant à cela quelques « sale kouffar, t’iras brûler en Enfer[3] » lorsqu’un non-musulman vient leur faire un petit rappel sur ce qu’est le bon voisinage. Le tout saupoudré d’un peu d’Islam, à l’image des paroles de rap dans lesquelles on peut entendre « que Dieu me pardonne, faut que j’me repente, que j’fasse la prière » suivi de « wesh le boss c’est moi ! j’ai du shit, j’ai des armes, j’ai dealé, j’ai fait d’la taule (comme si c’était une fierté), j’te rafale ta mère la… » quelques secondes plus tard.
Toute personne ayant quelques connaissances en Islam sait que la quasi-totalité de ces comportements sont aux antipodes de l’Islam mais malheureusement, le fait est que ces racailles donnent du pain béni aux politiciens et médias malveillants. Alors pour ceux qui en ont conscience, qu’ils fassent un choix : être un(e) musulman(e) ou une racaille ! Car c’est l’un ou l’autre. En affichant les deux ensembles, ils se rendent complices – pour beaucoup indirectement, mais tout de même – de l’islamophobie d’Etat.
Et même s’il n’y avait pas ce climat d’islamophobie, le Prophète Muhammad ﷺ a dit que : « le musulman est celui dont les musulmans sont à l’abri du mal de sa langue et de ses mains » (rapporté par Bukhary et Muslim). Soit tout le contraire d’une racaille dont beaucoup, musulmans comme non-musulmans craignent les nuisances et agressions verbales et physiques ! Alors si une racaille a un minimum de bon sens, qu’elle y réfléchisse et qu’elle choisisse : musulman ou racaille ? L’un ou l’autre ! Pas les deux !!!
Alors évidemment, on connait la situation dans la plupart des cités. C’est dur, il y a des tentations, il y a la pauvreté, il y a des bavures en uniforme (qui sont tout autant à condamner)… mais il y a aussi une conscience et une éthique à avoir. Si la pauvreté et le fait de grandir dans une cité impliquait forcément de tomber dans la délinquance, comment expliquer que de nombreux jeunes et moins jeunes n’y sombrent pas ? Car non, tous les jeunes de cité ne vendent pas ni ne guettent pas ni ne règlent de compte à qui que ce soit, ni ne draguent et ne sifflent les femmes dans la rue, ni n’insultent tout et tout le monde tout le temps… pourtant ils vivent à la cité comme les autres. Donc à un moment donné, ok, habiter dans un HLM délabré dans une cité dortoir, c’est difficile mais on peut très bien s’en sortir sans devenir un voyou ou un rappeur.
Quant à ceux qui les défendent, avec des « ce sont nos frères », qu’ils ne viennent pas se plaindre de la situation ensuite. Si réellement ils veulent leur bien, qu’ils les invitent au repentir mais qu’ils ne prennent pas leur défense car, factuellement, ces gens sont des plaies pour la communauté dont ils se réclament ! Au passage, même le Prophète ﷺ qui était le plus miséricordieux des hommes, a sévèrement réprimé certaines dérives y compris celles commises par ses Compagnons, pourtant bien moins graves que les comportements d’aujourd’hui. Êtes-vous plus miséricordieux que le Prophète, vous qui défendez ces brigands modernes ? Ne soyez pas des extrémistes laxistes et venez au juste milieu, s’il vous plait ! Parfois, il faut être doux. Parfois, il faut être dur. Parfois dans le dialogue. Parfois dans l’intransigeance. C’est comme ça qu’on avance. Et ces racailles sont des plaies pour tout le monde et en particulier pour notre communauté car, non seulement les vrais musulmans (toutes origines confondues) qui vivent en cité sont eux aussi victimes de leurs nuisances mais en plus, l’image de l’Islam est factuellement entachée par ces parasites.
Les parents ont leur part de responsabilités. Laisser ses enfants fréquenter n’importe qui à la cité, regarder et écouter n’importe quoi sur internet, à la télé… il ne faut pas s’étonner si la crise d’ado – qui pour certains dure jusqu’à la quarantaine – est violente. Et si des parents – ou des oncles, des grands frères, des cousins… et plus largement toute personne ayant une autorité légitime – me lisent et voient leur fils (ou leur fille) vriller dans la délinquance, qu’ils n’aient pas peur de les ramener sur le droit chemin par la force si c’est nécessaire ! Ça leur évitera de verser des larmes le jour où on les appellera pour leur annoncer la garde à vue ou carrément le tragique décès de leur enfant dans une sordide histoire de règlement de comptes pour des futilités matérielles dont le bon musulman n’a que faire !
Et ne croyez pas qu’un gentil garçon se transforme du jour au lendemain en gros loubard vulgaire, débauché et hystérique. Idem pour les filles, ce n’est pas d’un seul coup qu’elles vont passer du respect et la douceur à la rébellion et l’obscénité décomplexée. Le processus se fait pas à pas et commence par des « petites » choses qu’il ne faut surtout pas négliger. Simplement le fait qu’un enfant entrant dans l’adolescence, ayant pourtant été bien élevé et toujours respectueux commence à dire des gros mots devant voire à ses parents, c’est un signe que sa fréquentation est mauvaise et qu’il faut dès à présent le recadrer.
Pour ce qui est de la génération passée, ce qui est fait est fait, on ne va pas se morfondre sur le passé. Mais à nous, la nouvelle génération musulmane, de ne pas commettre les erreurs de nos parents ! D’où le fait que j’écrive ce texte et en particulier ce début. C’est un appel à nous responsabiliser pour redresser la barre avec les générations que nous aurons à élever. Si on peut abrutir un peuple par le manque d’éducation à travers l’écart générationnel, on peut aussi l’anoblir de la même manière avec une bonne éducation – et quelle meilleure éducation que celle basée sur Kitab Allah et la Sounna de Nabiyyina Muhammad ﷺ ?!
Dans le même panier que les racailles, on peut aussi mettre les humoristes affiliés à l’Islam, maghrébins et noirs, qui ont fait carrière dans le monde du show-biz en entretenant le cliché de l’africain sous évolué, qui parle mal le français, a besoin des blancs pour avancer, se moque sans cesse de sa religion, de ses origines… pour faire rire un public occidental. Ce genre de débile qu’affectionnent particulièrement les médias islamophobes qui, en mettant en avant ce type de profit, renvoie au grand public une image du musulman, de l’arabe, du banlieusard, etc. toujours stéréotypée : incapable de raisonner et de parler correctement, le cliché du sauvage qui n’a le choix qu’entre suivre l’Occident civilisé ou rester dans sa médiocrité héréditaire. Alors que ces parodies sur pattes d’humoristes ne sont pas représentatives de leur communauté. Tout le monde connait des musulmans, des arabes, des noirs et des gens en banlieue très intelligents, cultivés, capables de s’exprimer avec pertinence sur nombre de thématiques d’actualités, politiques, sociales… mais c’est bien plus rentable pour nos médias-poubelles de mettre en avant des humoristes clichés, des rappeurs ou des racailles.
Alors évidemment, on peut dénoncer les choix des médias. C’est facile de rejeter la faute sur les autres (même si elle est réelle), ça nous évite de nous remettre en question, d’agir et par conséquent, de changer les choses puisqu’attendre que l’élite politico-médiatique cesse par elle-même sa propagande, c’est du même degré de naïveté que d’attendre d’Iblis qu’il cesse de nous insuffler ses waswas au lieu de chercher refuge auprès d’Allah contre lui. Évidemment, les médias du système font tout pour nous salir, mais s’ils y arrivent aussi facilement, c’est peut-être parce que nous avons chez nous de grosses taches qu’il va falloir penser à nettoyer sans plus tarder.
Quoi qu’on en pense, s’il n’y avait pas toutes ces racailles ni ces humoristes dénués d’honneur encensés par de nombreux musulmans éloignés de leur religion, avouez que ça leur fermerait une bonne porte par laquelle ils ne se privent pas d’entrer pour nous attaquer.
À méditer.

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