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Khalil Adil - Pourquoi l'Islam

  • sytounmcef
  • 17 juil. 2021
  • 18 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 nov. 2021

Pourquoi l’Islam ?

Qu’est-ce qui prouve que l’Islam est bien la religion du Créateur de l’univers ?

Ce sont des questions légitimes que m’ont déjà posé certains parmi mes lecteurs et proches non-musulmans auxquels je vais tenter de répondre, du mieux que je puisse le faire.

Avant de commencer, je précise que je ne suis pas un cheikh ni un imam. Seulement un petit auteur musulman qui tente d’apporter sa pierre à l’édifice en réinformant, dénonçant ce qui doit être dénoncé et proposant à la place de meilleures alternatives. C’est dans la limite de mes connaissances en m’inspirant du travail qu’ont produit d’autres personnes plus savantes et légitimes que j’aborde ce sujet en invitant tous mes lecteurs sincères à approfondir leurs recherches auprès de gens plus qualifiés.

Ensuite, je demande à toute personne qui lira cette réflexion de mettre de côté ses émotions et ses préjugés afin de mieux comprendre et, je l’espère, oser se remettre en question si ce message l’interpelle. Car très souvent, ce qui nous bloque, ce sont nos idées toutes faites et parfois le sentimentalisme… qu’il faut impérativement mettre de côté pour tirer profit d’une méditation comme celle-ci.

Cela étant dit, toutes les religions prétendent être la vérité, quasi-systématiquement à l’exclusion des autres. À partir de là, on a deux options :

1. Celle du paresseux intellectuel qui consiste à penser que puisque toutes se réclament de la vérité, chacune a sa vision et ça ne va pas plus loin, on reste « neutre » (ce qui est impossible puisque le refus de prendre une position est en soi une position), on s’en fiche et on vit notre vie comme ça, au jour le jour, comme le font malheureusement beaucoup de gens en France – entre autres – aujourd’hui.

Les mêmes, très souvent, qui estiment qu’un parent ne doit pas donner d’éducation religieuse à son enfant mais doit « lui laisser le choix » alors que si ce type de personne réfléchissait un peu plus intelligemment, elle comprendrait qu’un enfant est obligatoirement conditionné par son entourage : la famille, l’école, ce qu’il regarde, ce qu’il entend… donc il sera dans tous les cas endoctriné – au sens premier du terme[1], sans connotation péjorative – que ce soit par une religion ou par la culture matérialiste occidentale. Après, lorsqu’il aura l’âge de raison, il sera confronté à la pluralité de visions du monde et là, il réfléchira (du moins en théorie) sur ce qu’on lui a inculqué depuis le berceau.

2. Celle du chercheur qui comprend l’intérêt de la chose – puisqu’en étudiant et en choisissant une religion / une idéologie… c’est en réalité une orientation qu’il va prendre dans sa vie – et qui va s’efforcer de connaitre chacune des religions afin de voir laquelle peut être la vérité et lui apporter un véritable sens à sa vie.

Maintenant, concrètement, pourquoi l’Islam ? L’un des principaux critères à prendre en compte pour déterminer si une religion est bien la vérité venant du Créateur est justement la question de son origine : vient-elle réellement de Dieu ou, si on remonte à sa source, on trouve des hommes ramenant un nouveau culte fabriqué de toutes pièces ? Et si une religion est de source divine, son message est-il resté inchangé à travers les siècles ou a-t-il été falsifié par des hommes ?

En ce qui concerne l’Islam, il faut savoir que, contrairement à ce que pensent certaines personnes, l’Islam n’est pas une nouvelle religion inventée en Arabie au 7ème siècle par Muhammad – que la paix soit sur lui – mais puise ses sources depuis le début de la création. Muhammad n’étant pas le seul prophète de l’Islam mais le dernier, venant clôturer la prophétie. Nombreux sont les passages du Coran le prouvant : {Nous t'avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Jonas, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David. Et il y a des messagers dont Nous t'avons raconté l'histoire précédemment, et des messagers dont Nous ne t'avons point raconté l'histoire - et Allah a parlé à Moïse de vive voix - en tant que messagers, annonciateurs et avertisseurs, afin qu'après la venue des messagers il n'y eût pour les gens point d'argument devant Allah. Allah est Puissant et Sage} (sourate 4, versets 163 à 165).

Le Message que Muhammad a prêché est donc exactement le même que celui de tous les Messagers du Créateur venus avant lui : Noé, Abraham, Lot, Moïse, Haroun, David, Souleymane, Jésus et bien d’autres encore, que l’Islam reconnait tous ainsi que les précédents Livres révélés par Allah, tels que la Torah, les psaumes, l’Evangile[2]… et le Coran abrogeant les précédents et servant de guide pour l’humanité jusqu’à la fin des temps. Et ce Message, le voici : {Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, pour leur dire : « Adorez Allah et écartez-vous du Taghout[3] »} (sourate 16, verset 36).

Les différences entre les Révélations résidaient dans leur aspect législatif, mais le Message fondamental des Prophètes et Messagers de Dieu a toujours été celui du monothéisme purifié de toute trace de mécréance ou de polythéisme quelconque.

A propos, pour comprendre la logique et l’importance du monothéisme et en quoi la mécréance (kufr) et le polythéisme (shirk) sont si graves, il faut juste nous remettre à notre place et méditer sur le fait qu’on a un Créateur qui nous a créés, a créé pour nous une planète habitable avec tout ce dont on a besoin pour vivre en harmonie, et en retour, Il ne nous demande que de la reconnaissance en Lui obéissant, pour ensuite nous promettre une meilleure vie éternelle. Mais certains hommes décident de Le renier, ou d’aller vénérer à Sa place quelqu’un ou quelque chose qui ne les a pas créé, n’a pas le pouvoir de créer le monde ni même d’empêcher sa propre fin, comme ceux qui vénèrent l’argent, le pouvoir, les grands hommes, les esprits, la nature, les vaches… c’est de l’injustice. Il est normal qu’Il qualifie ça de pire ingratitude à Son égard et promette l’Enfer éternel aux hommes qui mourront en tant que tels. Ce n’est pas injuste, c’est le Créateur qui fixe les règles et nous les donne à travers la Révélation sur laquelle Il nous exhorte à méditer en nous rappelant que la mort peut nous saisir n’importe quand.

Quant aux non-musulmans mourant sans avoir reçu le message du monothéisme pur (un ermite vivant au fin-fond de la Sibérie, les inuits, les aborigènes…) ou l’ayant reçu de manière tellement floue qu’il lui a été impossible de bien le comprendre, Allah est compatissant et clément à leur égard : {Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager} (sourate 17, verset 15). De nombreux savants ont déduit de ce verset que ces personnes seront soumises à une épreuve dans l’Au-delà qui déterminera leur avenir. Et Allah sait mieux ce qu’il en est. En revanche, pour celui qui a bien reçu le Message mais a choisi de ne pas l’accepter jusqu’à sa mort, son sort est clair.

Je précise et j’insiste sur le fait que ceux qui sont voués à l’Enfer éternel sont bien ceux qui mourront mécréants en l’Islam en ayant eu connaissance du message. Ceux qui lisent ces lignes actuellement sont encore en vie, donc leur sort n’est pas scellé. Raison pour laquelle je les invite vivement à méditer sincèrement en gardant à l’esprit que personne n’a la garanti de mourir vieux.

J’en profite pour préciser que, contrairement à ce que certaines personnes pensent, avoir la foi n’est pas une « chance ». En Islam, il n’y a pas de chance ni de mauvaise étoile ni de signe du zodiaque ni de hasard ni toutes ces conceptions humaines qu’ont généralement ceux qui ne font pas ou peu d’efforts pour cultiver leur spiritualité. En Islam, il y a la guidée d’Allah qui guide qui Il veut. Et comme Il est juste, Il guide ceux qui cherchent la vérité, comme cela est dit dans un célèbre hadith prophétique : « Ô Mes serviteurs! Je me suis interdit l’injustice à Moi-même, et Je vous l’ai également interdite. Ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres. Ô Mes serviteurs, vous êtes tous dans l'égarement, sauf ceux que J'ai guidés, alors recherchez Ma guidée et Je vous guiderai… » (Hadith rapporté par Muslim).

Autrement dit, avoir la foi, c’est à la portée de tout le monde. Les signes d’Allah sont exposés dans l’univers à la vue de tous : {Dans la création des cieux et de la terre, l’alternance de la nuit et du jour, le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, l’eau qu’Allah fait descendre du ciel et par laquelle Il redonne la vie à la terre une fois morte et sur laquelle Il disperse des animaux de toute espèce, la variation des vents, des nuages soumis entre ciel et terre, il y a des signes pour des gens qui raisonnent} (sourate 2, verset 164).

Encore faut-il comprendre que trouver les réponses à nos questions existentielles n’est pas quelque chose de négligeable. Et que c’est justement pour ne pas laisser l’humanité sans ces réponses dont elle a besoin et qu’elle ne peut trouver par ses propres moyens qu’Allah a envoyé des Révélations et des Prophètes-Messagers[4].

Muhammad – que la paix soit sur lui – n’est donc pas venu avec une nouvelle religion mais plutôt dans la continuité du rappel du monothéisme avec une nouvelle Révélation de la part du Créateur, réformant les précédentes législations en abrogeant certaines prescriptions qu’Allah décida d’abroger – le Créateur fait ce qu’Il veut – pour en apporter de nouvelles, plus adaptées à la situation de l’humanité à son époque et celles qui devaient suivre.

Cela contrairement aux autres religions n’ayant émergées qu’après l’avènement de leur réformateur ou prophète, comme c’est par exemple le cas du bouddhisme avec Bouddha ou du christianisme avec la figure du Christ divinisée, alors qu’à aucun moment, il est avéré par un texte biblique clair datant avec certitude du vivant de Jésus – que la paix soit sur lui – que ce noble prophète aurait appelé son peuple à l’adorer, à le considérer comme une incarnation divine ou à le considérer comme « le fils » au sens littéral, etc.

D’autant plus que, contrairement aux autres Révélations, le Coran que nous connaissons aujourd’hui est le même que celui qui fut révélé à Muhammad – que la paix soit sur lui – préservé dans sa langue d’origine, l’arabe, par les Compagnons[5] dont beaucoup le connaissaient par cœur, le transmettaient à leurs enfants qui faisaient de même et ainsi de suite de sorte que, à travers les 14 siècles qui nous séparent de la dernière Révélation, on a encore aujourd’hui des hommes et femmes qui ont mémorisé le Coran par cœur, ce qu’on appelle des hafidh al Quran. Par leur cause, le Coran est resté inchangé et préservé dans sa langue d’origine, à l’abri de toute falsification. Cette transmission orale est d’ailleurs une spécificité de la communauté musulmane que nous envient les autres religions.

Il faut également noter que le Coran fut retranscrit par écrit du vivant du Prophète Muhammad par des scribes selon ses indications sur les supports de l’époque, le palimpseste ou des peaux de bêtes… avant d’être assemblé dans un unique exemplaire de référence – le mousHaf que nous connaissons aujourd’hui – un peu plus d’une décennie après sa mort par son Compagnon Othman Ibn Affan, le 3ème calife bien-guidé, qui fut un témoin oculaire de la Révélation et l’un des meilleurs Compagnons, connu pour sa justice, son ascétisme et son intégrité.

Ces éléments se démarquent des autres Révélations dont les traces que nous avons aujourd’hui ne correspondent pas aux préceptes qui furent révélés aux prophètes. D’une part, car leurs langues d’origine sont aujourd’hui mortes, d’autre part car il n’existe aucune preuve stipulant que ces révélations sont restées inchangées à travers les siècles. Au contraire, Allah affirme dans le Coran que les anciennes Révélations ont été falsifiées par certains moines et rabbins malveillants[6].


Et, petite parenthèse, ce n’est pas parce qu’Allah a révélé un Livre en arabe à un Messager arabe que l’Islam est exclusivement la religion des Arabes. Sinon comment expliquer que des européens, des africains, des asiatiques, des américains etc. adhèrent au Message de l’Islam ? Même à l’époque de la Révélation, certains Compagnons célèbres n’étaient pas Arabes : Bilal Ibn Rabah, noir de peau, était Abyssin. Salman Al Farissi était Perse. Suhayb Ibn Sinan était Romain… ce qui ne les a pas empêché d’être parmi l’élite de la communauté musulmane, aimés et respectés par leurs coreligionnaires.

D’ailleurs, dans un hadith très célèbre, le Prophète affirme l’universalité de l’Islam et détruit le concept de « race supérieure » qui n’a pas lieu d’être : « Toute l’humanité descend d’Adam et Eve. Un Arabe n’est pas supérieur à un non-Arabe et un non-Arabe n’est pas supérieur à un Arabe. Un blanc n’est pas supérieur à un noir et un noir n’est pas supérieur à un blanc, si ce n’est par la piété » (extrait de son pèlerinage d’adieu).

Pour entrer en Islam, c’est très simple : il suffit de reconnaitre le droit de son Créateur à être l’unique divinité digne d’être adorée, de prononcer la Shahada (attestation de foi[7]), de se soumettre à Lui, de croire en ce qu’Il nous demande de croire (les 6 piliers de la foi, le monde de l’invisible, Sa législation etc.), puis mécroire en ce qu’Il nous demande de mécroire (les autres religions et idéologies humaines s’opposant à la Révélation, etc.), le tout avec sincérité.

Ce qui est à la portée de tous et aucune barrière géographique, ethnique ni culturelle ne nous en empêche, si ce n’est notre préférence pour un autre mode de vie plus enclin à satisfaire nos passions ou nos intérêts de manière effrénée. Ou pour certains, notre entourage ou le regard des autres car l’estimant plus important que notre Créateur et notre éternité… quitte à le regretter amèrement une fois dans la tombe.


***


On peut aussi méditer sur le fait que, contrairement aux autres religions, l’Islam est complet, facilement compréhensible et applicable.

Au-delà de son aspect dogmatique, l’Islam est également un mode de vie englobant chaque aspect de la vie de l’être humain, tout en considérant la diversité et les limites de chacun, prenant en compte la relation de l’Homme avec son Créateur, ainsi que sa relation envers ses semblables et même envers sa propre personne.

L’Islam structure chaque aspect de la vie humaine, sur le plan individuel comme collectif, des grandes questions incontournables aux détails les plus anecdotiques. Cela avec des règles fondamentales claires, immuables et précises connues de tous (l’Unicité d’Allah, les 5 piliers de l’Islam, la pudeur, l’interdiction de l’alcool, de la pratique de l’intérêt usuraire, etc.) et des ramifications plus souples qui peuvent être amenées à changer selon le contexte, sans toutefois dépasser certaines limites.

L’Islam répond aussi – de manière tout à fait logique et rationnelle – aux grandes questions existentielles de l’être humain, comme le pourquoi de la vie, de la mort, de ce qu’il adviendra après notre court passage sur Terre, la raison des épreuves, des injustices sur Terre, de pourquoi Dieu n’intervient pas toujours immédiatement pour stopper les injustices, etc.

Dans le Coran, quand on le lit sincèrement, humblement et avec méditation, on comprend beaucoup de choses sur la vie et sur nous-mêmes :

Le sens de notre vie ? {Je n’ai créé les Hommes les djinns que pour qu’ils M’adorent} (Sourate 51, verset 56).

Ce qu’il y après la mort ? Le jugement et la rétribution.

Comment faire pour réussir ce jugement : {Dis : « Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et n’associe dans son adoration rien à son Seigneur} (sourate 18, verset 110) ; {Par le Temps ! L’humanité est en perdition sauf ceux qui croient, font de bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et l’endurance} (sourate 103)…

Pourquoi il y a des guerres, des génocides… pourquoi Dieu n’intervient pas tout de suite mais laisse parfois les criminels oppresser et les victimes subir : {La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin qu'[Allah] leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont œuvré ; peut-être reviendront-ils (vers Allah)} (sourate 30, verset 41) ;

{Et ne pense point qu'Allah soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu'au jour où leurs regards se figeront} (sourate 14, verset 42) ;

{La vie dernière t'est, certes, meilleure que la vie présente} (sourate 93, verset 4)…

Pourquoi Dieu ordonne certaines choses « mauvaises » (selon nos paradigmes humains) et interdit certaines choses « bonnes » (toujours selon notre vision limitée des choses) : {Il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas.} (Sourate 2, verset 216) ;

{Ne connait-Il pas ce qu’Il a créé alors que c’est Lui le Compatissant, le Parfaitement Connaisseur} (Sourate 67, verset 14)

Et bien évidemment, question fondamentale et centrale : qui est notre Créateur ? Comment est-Il ? : {Dis : "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a pas engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui».} (Sourate 112).

{Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône « Kursî », déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand.} (Sourate 2, verset 255).

Quant au nom « Allah », il vient du mot arabe « Illah » qui renvoie au fait qu’Il est unique, principe fondamental du monothéisme. Les musulmans L’appellent Allah car c’est ainsi qu’Il se nomme Lui-même dans le Coran, ainsi qu’avec d’autres Noms nous permettant de Le connaitre et de savoir comment Il est[8], tels qu’Ar Rahman (le Tout-Miséricordieux), Al Aziz (le Puissant), Al Khaliq (le Créateur), Al Qayyum (Celui qui subsiste par Lui-même sans n’avoir besoin de rien ni personne), Al Hakim (le Sage), Al Alim (l’Omniscient), Al Ghafour (Celui qui pardonne), Al Razzaq (le Pourvoyeur), Al Adl (le Juste), Al Hakam (le Juge), Al Qahhar (le Dominateur Suprême), Al Wadud (Celui qui aime beaucoup Sa création), Al Mudhill (Celui qui humilie les arrogants), Al Awwal (Celui qui était là avant tout et dont l’existence n’a pas de commencement), Al Akhir (Celui qui sera là quand tout aura cessé d’exister et dont l’existence est éternelle), Al Malik Al Mulk (le Roi de l’univers)…

Si on compare avec toutes les autres religions se revendiquant du monothéisme ou plus largement, du déisme et de toutes les autres formes de spiritualités humaines, aucune autre que l’Islam ne peut donner des réponses complètes et cohérentes sur nos interrogations existentielles.

Demandez, par exemple, à un chrétien évangéliste, ce qu’il faut pour entrer au paradis, selon lui. Très souvent, ils répondent « croire en Jésus qui est mort sur la croix pour expier nos péchés ». Ensuite, si on demande « ça veut dire que la personne peut faire tous les péchés qu’elle veut ? Même le vol ? Même le meurtre ? » Là, souvent, la plupart des chrétiens répondent que « non, quand même, il y a des limites » mais quand il s’agit de les définir avec précision en se basant sur des preuves bibliques, il est rare que deux évangélistes mettent les mêmes limites en se référant aux mêmes preuves issues de leur religion.

Alors qu’en Islam, tout est clair et ce genre de questionnement est tranché. En Islam, il y a d’une part le droit d’Allah qui consiste à Lui vouer un culte exclusif sans rien Lui associer. Celui qui s’acquitte du droit d’Allah en L’adorant comme Il l’a demandé sans commettre d’annulatif de l’Islam entrera au paradis quels que soient ses actes comme c’est dit dans de nombreux versets et complété par un célèbre hadith : « toute personne ayant dans le cœur l’équivalent d’un atome (dans d’autres versions, d’un grain de moutarde) de foi (islamique) entrera au paradis quels que soient ses actes ». Mais il y a aussi le droit des créatures et le droit sur sa personne. Quiconque le bafoue en se montrant injuste envers lui-même en se laissant aller à toutes sortes de désobéissances ou envers les autres en les opprimant, trahissant, volant, tuant, méprisant, blessant… s’expose à un séjour temporaire en enfer en passant par le châtiment de la tombe pour lui expier ses fautes. Ce qui ne l’empêchera pas d’être finalement gracié par Allah après avoir purgé ses peines, s’il avait toutefois un minimum de foi islamique dans le cœur. Quant aux mécréants ne s’acquittant pas du droit d’Allah, l’enfer éternel leur est promis quels que soient leurs actes envers eux-mêmes et les autres créatures. Après, évidemment, chacun sera châtié en fonction de ce qu’il accompli, donc celui qui, en plus de négliger le droit d’Allah, bafouait aussi celui des créatures sera plus lourdement châtié en enfer que celui qui se montrait gentil et bienfaisant envers les Hommes tout en étant injuste envers Allah par sa mécréance. Mais les deux seront éternellement dans le Feu. L’Islam est catégorique sur cela, quoi qu’en pensent certains « imams républicains » qui propagent des hérésies héritées de Polnareff et sa chanson « on ira tous au paradis » sur le net.

Aussi, toujours en rapport avec sa perfection, il est important de souligner que l’Islam est une religion cohérente qui, à travers tous ses jugements et règles, prend en compte la nature humaine. À la différence de certaines croyances déconnectées de la réalité, l’Islam s’y accorde parfaitement.

Par exemple, là où certains courants du christianisme moderne nous invite à « tendre l’autre joue » et à « aimer son ennemi », l’Islam nous invite à {Que la haine pour un peuple (donc oui, on peut légitimement haïr ceux qui nous détestent) ne vous incite à pas être injustes (mais l’Islam est une religion de justice, qui s’applique à tous, y compris aux pires des gens)} (sourate 5, verset 8).

Même chose pour l’équilibre entre la douceur et la rudesse, le pacifisme et le droit de se défendre. En Islam, le principe est simple et en accord avec notre nature et nos besoins : tu me respectes, je te respecte. Tu veux la paix, je serai avenant et bienfaisant envers toi et si je peux t’aider, c’est avec plaisir aussi longtemps que ce que tu me demandes ne rentre pas en contradiction avec mes convictions. Mais si tu lèves la main pour me frapper, je ne suis pas une serpillère non plus et j’ai le droit de me défendre. On est loin des deux extrêmes du « religion de paix, d’amour et de tolérance envers tout et tout le monde » dont parlent certains et du « religion de haine, de guerre et d’épée » dont parlent d’autres. Pour décrire l’Islam en quelques mots, il est plus adéquat de parler de religion de justice, de sagesse et de vérité.

Idem pour ce qui est de la relation du croyant avec ce bas-monde : là où certaines croyances sont totalement déconnectée de la réalité du quotidien et où d’autres modes de pensée n’accordent aucune place à la spiritualité, l’Islam, au juste milieu, nous dit de ne pas négliger notre part en cette vie mais de ne pas non plus en faire notre priorité et de ne pas outrepasser non plus certaines limites. Preuve : {Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs} (Sourate 28, verset 77).

Juste équilibre entre spiritualité, préparation de la vie éternelle post-mortem, obligations et plaisirs licites de la vie terrestre dont on a tous besoin de temps en temps.


Je pourrais continuer encore longtemps mais je préfère conclure en égayant celles et ceux que ce petit texte a interpellés à vous référer à d’autres ouvrages écrits par des chercheurs bien plus qualifiés que le petit auteur que je suis.

À titre personnel, je vous recommande de lire Initiation à l’Islam du professeur Muhammad Hamidullah et Qu’est-ce que l’Islam, le point de vue d’un converti de Jamaal Zarabozo, car adaptés au grand public français. Mais les ouvrages sérieux sur le sujet sont nombreux ainsi que les livres sur la foi musulmane écrits par des savants légitimes que je vous conseille également de lire. Vous y apprendrez bien plus de choses utiles.

Ceci étant dit, je n’ai plus qu’à conclure en citant une remarque très pertinente d’un de mes coreligionnaires : « pour parvenir à la Vérité, il faut deux qualités : la sincérité pour la trouver et l’humilité pour l’accepter une fois qu’on l’a trouvée ».

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Extrait d'AGIR 2 "Pourquoi l'Islam" en téléchargement gratuit ici : https://khaliladilauteur.wixsite.com/website/librairie


[1] Déf Larousse du mot endoctriner : faire partager à quelqu'un ses opinions, lui faire adopter telle doctrine, telle attitude en lui imposant des règles de pensée, de conduite… jusque-là, rien de mal puisqu’on l’est tous, si on regarde bien. Les matérialistes y compris. Idem – j’en profite – pour ceux qui reprochent aux religieux de faire du « prosélytisme ». Tout le monde en fait en réalité, puisque ce terme signifie présenter ses croyances aux autres afin qu’ils y adhèrent. C’est juste que dans certains cas, on parle de liberté d’expression et dans d’autres, d’endoctrinement, de prosélytisme et autre étiquette malveillante du même genre. [2] Qui n’ont rien à voir avec les textes sur lesquels se basent les chrétiens et les juifs de notre époque. [3] Terme désignant tout ce qui est sacralisé, divinisé et / ou adoré en dehors du Créateur de l’univers. Il peut s’agir d’une idéologie, d’un être humain, d’esprits, des passions lorsqu’elles sont poussés à l’extrême, de soi-même lorsqu’on atteint un certain niveau d’égocentrisme… [4] Est qualifié de Prophète d’Allah celui qui reçoit une Révélation divine et de Messager celui qui, en plus de la recevoir, a le devoir de la transmettre. [5] Nom donné aux croyants qui ont suivi le Prophète Muhammad de son vivant. [6] {Et il y a parmi eux certains qui roulent leur langues en lisant le Livre pour vous faire croire que cela provient du Livre, alors qu'il n'est point du Livre; et ils disent : "Ceci vient d'Allah", alors qu'il ne vient pas d'Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre Allah.} (Sourate 3, verset 78). [7]Ash-Hadou an lâ ilaha illâ Llah wa Ash-Hadou anna Muhammad rassoul Allah : j’atteste qu’il n’y a aucune divinité digne d’adoration en dehors d’Allah, et j’atteste que Muhammad est le Messager d’Allah (traduction rapprochée). [8] Ajouté à cela que l’anthropomorphisme est à bannir quand on cherche à connaitre notre Créateur, différent et supérieur en tous points à Sa création. Quand on parle de la générosité, par exemple, caractéristique que peuvent également avoir les êtres humains, il faut garder à l’esprit que celle d’Allah est différente et supérieure à celle des êtres humains. Idem quand on lit dans le Coran qu’Allah a des mains. Il ne s’agit pas des mêmes mains que les nôtres et d’ailleurs, mieux vaut éviter de se prendre la tête à chercher à les imaginer, cela n’étant pas accessible notre raison mais surtout, ce n’est pas cela qui va impacter notre vie ni notre foi.

 
 
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