KHALIL ADIL - PANEM ET CIRCENSES
- sytounmcef
- 25 août 2021
- 14 min de lecture
Avant toute chose, je tiens à rassurer : ce que vous allez lire n’est pas un réquisitoire contre le divertissement dans l’absolu. Tout homme a besoin de souffler de temps à autre, moi le premier.
Le problème n’est pas le divertissement en lui-même. Cependant, lorsqu’on regarde notre société, ce qu’elle met en avant, ce à quoi beaucoup de gens – en particulier parmi les jeunes générations – consacrent le plus clair de son temps, force est de constater l’excès. Le divertissement qui, de base, est un réconfort après l’effort, a pris toute la place ou presque, dans notre quotidien.
Une semaine classique, pour un français lambda, consiste à ce que celui-ci se lève chaque matin du lundi au vendredi, aille bosser ou étudier selon sa situation professionnelle, rentre à son domicile le soir, se détende devant un match de foot, Netflix, une BD ou un anime, une soirée entre potes, en famille, seul sur internet… puis lorsqu’arrive le weekend, il s’éclate de la même manière que durant ses soirées en semaine. Et ce quotidien se répète sur toute une année exceptée durant ses périodes de vacances. Congés durant lesquels il part en voyage, passe du bon temps, se détend au maximum durant les 24 heures de chaque jour, jusqu’à ce que survient, tel le loup de sa tanière, l’atroce fin de ses précieuses vacances venu le ravir à sa jouissance pour le livrer à nouveau à l’impitoyable quotidien. Et cela jusqu’à la fin de sa vie, où, arrivé à la retraite, il se repose et se détend du mieux qu’il peut, avec les forces qui lui restent, jusqu’à mourir.
Sincèrement, comment une société peut-elle espérer aller de l’avant avec de pareils individus ?
Naissance, études, métro, boulot, jouissance, dodo et cela durant toute une vie, et certains pensent que cette vie dénuée de sens s’appelle la réussite ?!
Il suffit de regarder l’état dans lequel était la société française juste avant la pandémie – sachant qu’après, c’est encore pire – pour constater à quel point ce train de vie est voué à l’échec.
Les gens sont occupés à travailler dans un système déshumanisant l’humain et sacralisant le matériel, c’est un problème que j’ai déjà dénoncé à maintes reprises.
Pour cette fois, je vais me consacrer à dénoncer la seconde partie du train de vie destructeur des français – et des autres peuples basés sur le même modèle – qui est leur utilisation calamiteuse de leur temps libre : 70 % – soyons laxiste, pour une fois – de divertissement. Quand ce n’est pas 90 ou 95, voire 99,99% chez certains. Et avec cela, où est le temps pour l’engagement ? Où est le temps pour la méditation ? Où est le temps pour la réflexion ? Où est le temps pour rechercher des connaissances utiles, essayer de comprendre des choses importantes, à savoir qui nous sommes, ce que nous faisons sur Terre, ce que nous devons faire pour mener une vie saine…
Ce précieux temps est parti dans des futilités qui n’en valent pas la peine. Certes, regarder quelques vidéos drôles ou un film au cinéma de temps en temps, c’est bien. Mais pas tout le temps. Et pourtant, le divertissement a pris dans la vie du plus grand nombre, une place bien trop importante au point de produire – soyons franc – une société de jouisseurs travailleurs consommateurs simplets.
Encore, certains me répondront « faut comprendre les travailleurs éreintés, le soir, ils rentrent, ils ont bossé 8 à 12 heures, ils sont crevés, tu ne peux pas leur demandé de ne pas se détendre ! » Soit. Je concède ce point. Mais dans leur cas, qu’en est-il de leur weekend ? De leurs vacances ? Ils n’en ont pas ? Ils ne peuvent pas à prendre car leur fonction professionnelle est trop importante ? Alors c’est qu’ils sont des esclaves. Choix qu’ils ont fait et qu’ils continuent à faire, s’ils persistent.
« Oui mais tu comprends, faut qu’ils nourrissent leur famille… » Oui, je comprends, il faut qu’ils nourrissent leur famille. Mais ils peuvent très bien s’organiser pour le faire d’une manière qui leur laissera aussi un peu de temps pour eux. Je tiens à rappeler qu’avant d’être des salariés, ce sont des hommes. Ils ont droit à un minimum de dignité. On ne peut pas leur voler tout leur temps libre ou presque. Ce ne sont pas des machines. Et ceux qui leur veulent vraiment du bien devraient tenir ce discours, les inciter à trouver une autre manière de subvenir aux besoins de leur famille sans se tuer à la tâche, si leur métier actuel est trop contraignant. Un homme a besoin d’équilibre, dans sa vie. Travailler, c’est nécessaire. Mais il y a un temps pour tout.
D’autres me répondront que « sociétés de simplets, t’exagères, toi, tu te prends pour qui à dire ça ?! On connait des choses, quand même, on n’est pas des abrutis ! » car beaucoup ont malgré tout été à l’école, à l’université… où ils ont développé une certaine culture générale, c’est vrai. Mais il y a la culture gé qui représente nos connaissances, d’un côté. Et il y a l’intelligence qui représente la manière dont nous les utilisons, de l’autre. Et s’il est vrai qu’il faut un minimum de culture gé pour devenir intelligent, les deux ne sont pas forcément liés pour autant. On peut très bien assimiler des montagnes de connaissances tout en étant incapable de construire un raisonnement par soi-même et de produire des analyses en profondeur (nos pseudos philosophes experts médiatiques actuels en sont une bonne illustration).
D’autant plus que l’école républicaine n’a pas pour objectif de fabriquer des érudits. Simplement de produire de petits soldats du système, qui, à la fin, doivent décrocher un diplôme pour passer leur vie à travailler afin de faire tourner la société. En d’autres termes, des bosseurs matérialistes. Une professeure que j’ai eu au lycée nous a un jour dit une phrase qui m’a marqué : « de tout ce qu’on vous enseigne à l’école, il n’y a que jusqu’au CM2 où ça va vous servir dans la vie de tous les jours ». Elle a entièrement raison, quand on y réfléchit. Le reste n’est que de la culture gé utile pour certaines branches de notre société. Pas dans l’absolu. Pas dans la vie de tous les jours, au contraire d’enseignements tels que lire, écrire, compter… sincèrement, qui a besoin du théorème de Thalès pour gagner sa vie ? Qui en a quelque chose à fiche de connaitre les opinions politiques de Platon ? Après, on ne va pas tout mettre de côté, il y a des matières (comme l’Histoire) très pertinentes qu’il est bon d’étudier pour comprendre beaucoup de choses de l’actualité. Mais de manière générale, ce n’est pas l’école républicaine qui forme des savants. Ce ne sont ni ses objectifs, ni ses conséquences. Et c’est flagrant.
Pour en finir avec la culture, le divertissement a pris une telle place dans la vie de la plupart, qu’ils n’ont plus le temps de réfléchir, de se poser les bonnes questions… alors, lorsqu’un sujet suscite leur curiosité, que font-ils ? Une petite recherche Google. Ou Wikipédia. Quelques vidéos YouTube… mais ce n’est pas ça qui permet de maitriser un sujet. Ces supports peuvent permettre de planter des bases, d’aiguisé leur curiosité… ce n’est pas avec YouTube et Instagram qu’on apprend des choses importantes telles que l’Histoire, la religion, la politique… c’est en allant au-devant de personnes qualifiées dans le domaine, en prenant des cours, en lisant des livres… pas sur le web. D’une part car internet n’offre jamais autant de contenu qu’une assise, qu’un cours, qu’un livre… d’autre part car la pertinence n’est pas forcément garantie. Pour imager, internet est un peu comme une mine : on peut certes y trouver de l’or mais on y trouve aussi beaucoup de terre sans valeur et de saletés.
Quel lien avec le divertissement ? Tout simplement le temps. Tout le monde connait la phrase « moi j’ai pas le temps » qui, si on la tournait plus honnêtement, donnerait « moi j’ai d’autres priorités » car les journées font 24 heures pour tout le monde. Retirons 8 heures de sommeil et 10 heures de travail transport compris, il reste 6 heures de temps libre. Lorsqu’on en consacre 5,30 à des futilités et seulement une demie pour des choses réellement importantes, forcément, on ne doit pas s’étonner de tourner en rond.
Le divertissement à outrance est un outil d’abrutissement des masses, diffusé volontairement par le système pour maintenir le peuple dans l’ignorance, et s’assurer de beaux jours devant lui. Comment craindre un peuple trop occupé à passer ses journées à visionner des animes ? À polémiquer à travers écran interposé sur qui est le meilleur footballer ? À fantasmer sur une star dont la vie est aussi intéressante qu’une vidéo de dégustation de tacos ? À se contenter de l’école de l’éducation nationale (dont les programmes sont établis par des corrompus), Wikipédia, Facebook et YouTube lorsqu’il est question d’aller se cultiver ? Comment une élite despotique peut-elle craindre un peuple comme ça ? Il est juste assez naïf, manipulable et endormi pour permettre au tyran d’en tirer ce qu’il veut, tranquillement, et de les calmer tout aussi aisément lorsque le petit peuple opère un début de réveil.
Récemment encore, on a eu droit à une nouvelle illustration de la décadence de cette société du divertissement avec l’arrivée de Messi au PSG qui a complètement fait oublié à certains les dernières mesures liberticides en date, les mises en garde climatiques dans le dernier rapport du GIEC ou encore les incendies ravageant la Kabylie, la Turquie, la Grèce, etc. qui se fichent éperdument de ces informations importantes mais restent des heures à commenter ce transfert. Le sens de leur vie, la lutte contre l’injustice du système et plus largement tout ce qui les touche directement, ils s’en contrefichent royalement. Mais une star qui envoie un ballon dans un filet et qui, pour ça, gagne de quoi nourrir des millions de pauvres les fascine. Sans compter les plus lobotomisés qui vont carrément jusqu’à l’idolâtrie en envoyant des menaces à ceux qui rappellent cette vérité factuelle. À en juger par certains commentaires d’une violence fanatique hallucinante vus ici et là sur la toile, je m’inquiète vraiment pour la santé mentale de leurs auteurs. On parlerait de leurs parents, de leurs frères et sœurs, de leurs croyances et leurs convictions politique, éventuellement, ça pourrait se comprendre mais pour du divertissement, sérieusement ?! Pour une star qui n’a rien à secouer d’eux, tomber si bas au point d’en arriver jusqu’à être prêts à la bagarre, voire au meurtre…
Bien entendu, tout le monde ne va pas aussi loin et tous les passionnés de foot, de musique, de manga ou autre divertissement ne sont pas à mettre dans le même panier. Mais ce phénomène existe et gangrène la société qui tourne en rond en bonne partie à cause du trop-plein de divertissement dans la vie d’une grande partie du peuple.
Si tout le temps accordé au divertissement était, au contraire, consacré à la remise en question, à l’apprentissage de savoir utile… nul doute que la société irait de l’avant et que beaucoup de despotes perdraient leur pouvoir.
Car c’est l’un des principaux problèmes d’une société bâtie sur le divertissement. Inévitablement, elle engendrera la décadence et le carriérisme. À partir du moment où on ne produit plus pour construire mais pour suivre la tendance quelle qu’elle soit, on va vers une perte de morale et de valeurs qui n’amènera que des problèmes comme on le voit très bien avec notre France individualiste, matérialiste et consumériste qui sombre chaque jour un peu plus vers l’effondrement.
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Maintenant, parlons de certains canaux de divertissements, intrinsèquement nocifs mais pourtant à la mode. Car, si le simple fait de se divertir n’est pas un mal en soi, certains loisirs sont par essence destructeurs.
Comme par exemple certaines musiques telles que le rock, le metal ou le rap. Des musiques remplies d’énergie négatives, qui poussent certains parmi les auditeurs à tomber dans un état second, voire à commettre des folies. Si vous ne me croyez pas, allez donc regarder à quoi ressemble les salles de concerts avec l’euphorie qui y règne. Certains sont dans un tel état qu’on se demande s’ils ont toujours la raison à cet instant T.
Parlons du rap, à titre d’exemple, très écouté dans les cités et même dans des milieux aisés. Quels messages sont véhiculés par cette musique, aujourd’hui ? Il suffit d’écouter les paroles : drogue, trafic, p*te, sexe, b*se, argent facile, fraude, alcool, gun, règlement de comptes, rodéos urbains dans des clips… il suffit de voir ce que deviennent certains jeunes du ghetto complètement déboussolé abreuvé à ces musiques remplies de violences et de vulgarité, accompagné de clips à la limite du porno, pour comprendre à quel point il est dangereux de laisser diffuser de tels poisons auditifs.
D’ailleurs, beaucoup de rappeurs célèbres comme Fianso ou Booba, lorsqu’on leur demande en interview s’ils laisseraient leur enfant faire ou écouter du rap, leur réponse est « non, jamais ». Ce qui en dit déjà très long.
Évidemment, lorsqu’on critique le rap, certains passionnés aiment répondre que « avant, c’était mieux », « le rap d’avant n’a rien à voir avec la m*rde de maintenant »… mais qu’en est-il vraiment ? Les « vrais rappeurs » en question, du genre Kery James, IAM, NTM, Oxmo Puccino… à quoi incitaient-ils, eux aussi ? Ok, les textes étaient mieux écrits, c’était moins vulgaire – et encore – les clips étaient moins ignobles… mais à quoi incitaient-ils ? Exactement aux mêmes choses. Les thèmes n’ont pas changé. C’était toujours, dans la majeure partie des cas, la rue et tout son lot de médiocrité. Les discours, quels étaient-ils ? Des constats, des plaintes, des ras-le-bol et c’est tout. Pour caricaturer, au mieux, c’est juste de la pleurniche. Au pire, c’est de l’incitation à la violence et à la débauche.
Je termine sur ce sujet avec un dernier point qui me tient à cœur : les blasphèmes que font beaucoup de ces rappeurs qui, paradoxalement, se disent musulmans. Leur public, souvent de jeunes musulmans éloignés de leur religion, les écoutent et répètent leurs paroles. Ce qui est, pour un croyant qui a la foi en son Créateur et au jour du Jugement, très grave. Alors évidemment, dans cette situation, certains de ceux qui écrivent et beaucoup de ceux qui répètent ces paroles mélangeant de la crasse avec du sacré le font avec ignorance. Mais il n’en reste pas moins que ces rappeurs sont dangereux. Le fait d’écouter, par passion, du rap pour s’ambiancer comme beaucoup le font ne doit pas empêcher d’être honnête et de mettre en garde contre ce fléau et d’éviter d’encourager l’industrie du disque en achetant des albums ou des places de concert.
Et pour tous les non-musulmans qui lisent ces lignes, sachez qu’ils sont également dangereux pour vous. En incitant, à travers des sons et des clips violents, aux pires actes de débauche et de bassesse, ils sont une cause considérable de l’abrutissement des jeunes qui les écoutent, et de l’insécurité qui règne par la faute des racailles intoxiqués à leur musique de sauvage. Regardez ce qu’ils mettent en avant dans leurs sons : des drogues. De l’alcool. Du sexe. L’apologie de la criminalité. La violence gratuite. L’image de la femme, n’en parlons pas : des filles en string ficelle qui twerkent avec le chanteur à côté qui accompagne ses paroles déjà très obscènes de gestes qui le sont tout autant dans des clips mis en ligne à la vue de tous, y compris d’enfants dont le cerveau est en phase de développement. Comment s’étonner par la suite, quand certains jeunes traitent les femmes comme des objets sexuels ?! Ok, le viol n’est pas apparu avec le rap. Mais de fait, les images dégoutantes de ces clips jouent un rôle dans l’inconscient du jeune auditeur. Il suffit d’écouter la façon de parler de la plupart des gros consommateurs de rap. La comparer à celle de lecteurs, par exemple. La différence de niveau se constate généralement assez vite.
J’ai parlé du rap car c’est ce type de musique que je connais le mieux, ayant longtemps été bercé par cette sous-culture du ghetto, mais il en est de même pour toutes les musiques macabres et dépravées du même genre, comme le hard rock ou la techno. N’en déplaisent aux passionnés. Ce n’est pas avec ce genre de divertissement qu’on tire une société vers l’avant, bien au contraire. C’est exactement cela qu’il faut mettre en avant si on veut tirer les gens vers le bas. D’ailleurs, des études ont été menées sur le sujet du rap, de Skyrock et des coulisses des grandes maisons de disques… qui démontrent que la démocratisation de ces musiques n’est pas anodine, mais qu’il y a bien des enjeux politiques derrière[1].
On peut aussi parler, toujours en ce qui concerne les canaux de divertissements intrinsèquement dangereux, de tous ces films et séries Netflix hyper violents où le sang coule à flot, dans le seul objectif de le voir couler. Idem pour ces séries et films hypersexués du type « mignonne » (devant lesquels, soit dit en passant, doivent s’être masturbé plusieurs pédophiles). Lorsqu’un enfant ou un adolescent voit ce genre de film, que croyez-vous que cela provoque dans son subconscient ?!
Pardonnez la dureté de mes paroles, mais pour fabriquer un détraqué mental ou sexuel, il n’y a rien de mieux que lui faire voir ce genre de film alors que son cerveau est encore en phase de développement.
Idem pour certains jeux vidéo ultraviolents. On a vu des enfants commettre des dingueries à cause de ces jeux leur ayant perturbé le cerveau. Certains ont pris une voiture pour foncer dans un mur en s’étant cru dans GTA.
Même certains dessins animés, lorsqu’on les regarde avec nos yeux d’adulte, sont à prendre avec des pincettes pour les enfants. Certaines séries, notamment sur Netflix mettent en scène des contenus soi-disant pour enfants mais hypersexués, orduriers, violents, gores, dépravés, sanglants… tout ce qui ne faut pas montrer aux enfants leur est servi sur un écran.
Personnellement, je suis de l’avis de ceux qui estiment qu’un enfant ne doit pas être abandonné devant un écran jusqu’à un certain âge. En tout cas, il ne faut pas négliger ces sujets. On a beau dire que le divertissement, c’est juste pour se détendre, le fait est que c’est également un canal par lequel le spectateur – d’autant plus lorsqu’il est jeune et n’a pas le recul nécessaire – peut très facilement être marqué, endoctriné et influencé par ce qu’il voit, entend ou lit.
Et cela, les manipulateurs du système l’ont très bien compris. Le fait qu’ils mettent du sexe, de la vulgarité, de la violence, des futilités et débats stériles… à travers leurs médias et canaux de divertissements qui, encore une fois, appartiennent aux mêmes groupes d’individus qui ont pour point commun d’appartenir au petit pourcentage qui détient la majeure partie des richesses. Quoi de mieux pour conserver et accroitre leurs privilèges que d’abrutir le peuple – et en particulier les nouvelles générations – avec des futilités en les écartant au maximum de l’essentiel, leur raison d’être, un véritable esprit critique…
Cette stratégie de mettre le divertissement et la jouissance au premier plan dans la société n’est pas anodine. Il y a une réelle volonté d’asservissement derrière. Elle est juste d’autant plus dangereuse que ne l’est un Etat totalitaire car elle ne le déclare pas ouvertement.
D’ailleurs, il n’y a qu’à voir ce que produit ce divertissement à outrance sur la société pour comprendre que c’est dangereux et en accord avec les objectifs du système consumériste. On se plaint du niveau des jeunes générations mais en même temps, quand on a grandi avec les Chtis à Mykonos, Titeuf, Cyril Hanouna, Bilal Hassani, Booba, le film « la haine » ou le film « mignonnes », que faut-il s’attendre à voir émerger ?
Encore une fois, je n’écris pas cela dans le but de faire peur ni de jouer le rôle de celui qui sait tout mieux que tout le monde, au cas où certains penseraient ça. Si c’est le cas, regardez le fond de mon discours et demandez-vous réellement si cette analyse n’est pas pertinente. Je l’ai déjà écrit par le passé mais je le réitère sans problème si cela est nécessaire : je ne suis pas meilleur que les autres. J’ai simplement fait mon introspection et pris mes distances envers cette société matérialiste anxiogène, et j’invite toute personne qui souhaite une amélioration dans sa vie à faire de même. Et cela passe nécessairement par une remise en question de soi, de son mode de vie, et des efforts que nous sommes prêts à fournir pour aller de l’avant. Comme dit le proverbe : « avant de vouloir soigner quelqu’un, demandez-lui s’il est prêt à abandonner ce qui le rend malade ».
Je le redis, pour conclure là-dessus : le divertissement en lui-même, mis à part quelques-unes de ses formes, n’est pas un mal. Tout le monde en a besoin. Cependant, il y a un temps pour tout. Un temps pour dormir. Un temps pour manger. Un temps pour travailler. Un temps pour chercher à comprendre notre place sur Terre et une fois qu’on l’a trouvé, pour se consacrer à la raison pour laquelle nous avons été créé, à savoir adorer notre Créateur sans rien Lui associer. Un temps pour étudier. Et un temps pour se divertir. Pour mener une vie saine, il faut qu’elle soit équilibrée. Or, un trop plein de divertissement entraine des manques ailleurs, donc une vie instable. Preuve en est la société en pleine décadence – j’irai même jusqu’à dire en phase d’effondrement – à laquelle nous assistons aujourd’hui, que certains malhonnêtes ou ignorants s’évertuent pourtant à défendre avec des arguments en carton démontables en 30 secondes.
Pour résumer le message, 4 lignes suffisent : pour aller de l’avant, il faut que chacun trouve un équilibre dans sa vie, en remettant chaque chose à sa place et en cessant de privilégier le futile à l’utile. Oui au divertissement – tant qu’il n’est pas nocif – mais qu’il ne devienne pas notre raison d’être.
Je pose ici les derniers mots de ce texte que, j’espère, chaque lecteur prendra le temps de méditer et de partager à son entourage s’il l’estime utile et profitable.

Ebook AGIR 3 "Société" à lire et télécharger en intégralité ici : https://khaliladilauteur.wixsite.com/website/librairie
[1] Conseil de lecture : La dérive Skyrock de Salim Laïbi ou encore l’effroyable imposture du rap de Mathias Cardet et bien d’autres encore livres sur ce sujet.




