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KHALIL ADIL - LE SYSTÈME

  • sytounmcef
  • 25 août 2021
  • 10 min de lecture

On parle beaucoup du « système » mais on oublie souvent de préciser ce qu’il est.

La plupart des lanceurs d’alerte, quand ils parlent du système, font allusion au petit pourcentage d’ultra riches, aux gérants de multinationales, de grandes banques (les fameux banksters)… à tous ces requins de la finance qui détiennent un immense pourcentage des richesses et qui, afin de continuer à s’enrichir sans rien perdre, s’impliquent dans la politique dans l’ombre, en mettant au pouvoir des pantins chargés d’appliquer ce qui sert les intérêts de cette oligarchie ploutocrate mondialiste, en entretenant, notamment les idéologies consuméristes, nihilistes, hédonistes, matérialistes, individualistes et libérales au sein de la population à travers les médias, la propagande, les canaux de divertissement, l’éducation… et ce afin de régner sur une masse facilement contrôlable.

Dans cette oligarchie, on a également les lobbies qui ont un pouvoir considérable sur certains gouvernements. On a aussi la franc-maçonnerie qui, dans ses loges, joue un rôle majeur en élaborant plusieurs projets de lois avant de les faire passer à l’Assemblée et au Sénat. Ainsi que d’autres réseaux d’influences mondialistes dont les intérêts ne sont clairement pas le bien des peuples.

Généralement, quand on tient ce discours, le mot magique est lâché par certains, pas forcément les plus politisés mais sans doute ceux qui réagissent le plus à l’émotion et n’ont pas pris assez de recul sur ce qu’on leur a inculqué depuis l’enfance : « complotisme ».

À ce sujet, un éducateur populaire nommé Franck Lepage a fait une remarque des plus pertinentes : « il y a deux erreurs à propos de la théorie du complot : la première, c’est d’en voir partout. La deuxième, c’est de n’en voir nulle part ». Car de fait, les complots existent. Lorsqu’on parle communément de complot, on parle de projets secrets tramés par un groupe – quel qu’il soit – à l’encontre d’un Etat, d’un autre groupe, d’une société…

Historiquement comme actuellement, à l’échelle réduite – comme par exemple lorsque deux amis projettent d’en trahir un troisième – ou étendue, comme au sein des Etats, les complots existent. Le nier est faire preuve d’une grande naïveté ou d’une grande mauvaise foi. Et dans notre contexte actuel, lorsqu’on voit la concentration des médias appartenant, si on remonte les filières, à quelques milliardaires liés avec des hommes politiques, il y a matière à se poser des questions. Surtout lorsqu’on voit à quel point la corruption gangrène cette caste politico-médiatique dont beaucoup sont connus pour leurs sordides histoires de fraudes, d’exil fiscal, de malversations… sans parler de tout ce qui touche aux scandales de mœurs, avec les histoires d’abus sexuels et de pédophilies fréquentes au sein de cette même caste politico-médiatique.

Rien que dans le fonctionnement des sociétés actuelles, il y a matière à douter. D’ailleurs, le simple fait que l’argent et le statut aient priorité sur la vertu au point où des gens d’aussi basse moralité puissent accéder à des postes à responsabilité devrait poser un problème : la garde du trésor public est confiée à des voleurs, la charge de la sécurité à des violeurs et l’information à des menteurs comme si c’était normal. Rien qu’avec ça, il est légitime de se poser des questions sur les causes de ces dérives sans être taxé de « complotiste », ce terme fourre-tout dans lequel on peut ranger des lanceurs d’alerte sérieux avec des illuminés obsédés par des complots partout et chez tout le monde. Vous voyez, ces gens qui, si vous faites malencontreusement un geste, vous prennent pour un franc-maçon et voient chez tout fonctionnaire de l’Etat un illuminati potentiel ? Ou croient que les dirigeants sont des surhommes, des homme-lézards ou des extraterrestres… Il y a des gens comme ça qui exagèrent et tombent dans des délires stupides et irrationnels, guidés par leur émotion accouplée avec une grande part d’ignorance et une absence totale de nuance. Mais à l’inverse, il y a aussi des gens pour qui les complots n’existent pas, pour qui si vous étudiez la politique, la sociologie… et qu’en analysant l’actualité, vous parlez (avec preuves) de l’influence de la franc-maçonnerie, du lobby sioniste, du lobby LGBT, du lobby pharmaceutique, de la finance mondialiste, des réseaux d’influences etc. sur les hommes politiques, automatiquement, vous êtes un complotiste !

Mais pourtant, les faits sont là : l’écrasante majorité des politiciens et des médias :

— Mentent tout le temps sur beaucoup de sujets.

— Sont corrompus et baignent dans moult affaires louches.

— Appartiennent à une caste avec des patrons de lobbies, des francs-maçons[1]

— Mènent une politique pour les uns et une propagande pour les autres servant toujours les intérêts des multinationales, des lobbies, des banques, etc.

— Parlent de multipartisme, de pluralité d’opinion mais défendent les mêmes intérêts, ont à peu près tous – dans les grandes lignes – les mêmes « valeurs » (matérialisme, capitalisme, libéralisme, égalitarisme, progressisme, individualisme, républicanisme, laïcisme anticlérical, démocratie, sionisme…)

Car oui, le multipartisme est une illusion. En apparence, il y a une diversité de visions, de programmes politiques… sur des sujets secondaires. Pas sur les fondements du système. Il n’y a pas de parti royaliste, à ce que je sache. Ni de parti théologique. Ni de candidat proposant l’abolition du système actuel depuis sa racine. Ça n’existe pas. Même ceux qu’on nous vend comme étant des « candidats antisystème » ne sont pas si antisystème que ça, si on regarde bien. Les divergences entre les partis ne sont en fait qu’un leurre. En réalité, tous s’inscrivent dans ce que valide l’oligarchie ploutocrate mondialiste en terme d’idéologies, de programmes politique, économique… un peu comme lorsqu’un commerçant sélectionne les produits qu’il va mettre à la disposition de ses clients. Ce dernier va entrer avec la certitude qu’il a le choix dans ce qu’il va acheter… parmi ce que le vendeur a d’ores et déjà sélectionné au préalable pour lui. En politique, c’est exactement la même chose : le système présélectionne et ne tolère que les divergences périphériques, ou en tout cas celles qui ne contredisent pas ses fondements.

Les véritables politiciens antisystème qui réellement ont essayé de faire prendre à leur pays une autre direction que celle que leur impose l’oligarchie mondialiste ont généralement subi des attaques et des fins très violentes : Kadhafi, Thomas Sankara… Qu’on les aime ou non et sans les idéaliser non plus, eux et leur politique dans laquelle il y a bien évidemment des choses critiquables, force est de constater les faits : l’oligarchie mondialiste veut un monde et des gouvernements soumis à sa volonté, à ses idéologies capitalistes, matérialistes, libérales, consuméristes, etc. au service de ses intérêts. Quant à ceux qui refusent cette occidentalisation mondiale, le système détruit ceux qu’il peut et diabolise ceux qui ont les moyens de résister.

Avec tout ça, il y a matière à se poser des questions. C’est même nécessaire pour toute personne qui tient à sa vie et à celle de ses proches. Étiqueter de « complotisme » ce simple fait de poser des questions légitimes n’est ni plus ni moins que de la bêtise ou de la malhonnêteté intellectuelle. Sans compter que, très souvent, ceux qui brandissent à tout va ces étiquettes sont soit les médias et leurs invités fétiches, soit des gens très peu voire pas du tout politisés. La plupart ne répètent que ce qu’on leur a enseigné à l’école (via des programmes établis par des hommes ayant forcément des valeurs et des idées) et dans les médias du système et autres canaux d’informations pas toujours fiables.

Pourtant, de plus en plus de scandales éclatent au grand jour, de séquences fuitent et de masques tombent, certains quittent l’échiquier politique et font des révélations… mais beaucoup de gens préfèrent se concentrer sur leur quotidien, sont intoxiqués au divertissement abrutissant à outrance mais ont tout de même le culot de balancer des étiquettes.

Récemment, au moment où j’écris cette ligne, fin mai 2021, on a vu une énième preuve l’influence des lobbies sur le gouvernement et les médias : à la fin du Ramadan, l’armée d’occupation sioniste bombarde Gaza et sème le trouble (euphémisme) à la mosquée Al Aqsa. D’une bonne partie de l’opinion publique jusqu’à l’ONU, tout le monde reconnait qu’Israël outrepasse les limites et beaucoup de gens ont assez de bon sens pour comprendre que toute répression engendre de la résistance, donc il est logique que la Résistance palestinienne (en l’occurrence le Hamas) riposte. Mais pourtant, sous pression du lobby sioniste, le gouvernement français se place ouvertement du côté de l’Occupant tandis que les médias mettent le paquet dans la propagande pro-israélienne anti-Hamas. Et ce n’est que l’exemple le plus récent.

Combien de fois a-t-on vu nos hommes politiques, soi-disant les dirigeants de la France, assister aux réunions des lobbies, à tout ce qui est diner du CRIF, diner du siècle[2]… et parfois même se faire donner des ordres par ces derniers. Ce sont des réalités que tous ceux qui s’intéressent un minimum à la politique dite « de l’ombre » connaissent et que tous les autres peuvent découvrir facilement s’ils le veulent. Et je les invite fortement à s’y intéresser car en ce qui les concerne, la politique s’intéresse à eux.

Les faits sont là.

Ce n’est pas le président ni l’Assemblée ni le Sénat qui dirige la France.

Ce sont les lobbies. Les grosses fortunes. Les loges maçonniques. Le minuscule pourcentage d’individus qui possède de gigantesques ressources, richesses et l’écrasante majorité des médias. Ou autrement dit, c’est ce qu’on appelle le système.


***


Comme d’habitude, à chaque extrême son opposé. Si d’un côté il y a ceux qui ignorent ou rejettent d’entrée de jeu l’idée qu’une petite oligarchie tente de faire main basse sur le monde malgré les innombrables preuves de cela, il y a aussi ceux qui exagèrent le pouvoir de cette élite et prennent carrément ces dirigeants pour des surhommes quasi-invincibles.

Sincèrement, ces hommes de l’ombre ne sont ni plus ni moins que des hommes comme vous et moi, si ce n’est qu’ils sont intelligents, richissimes, influents et organisés. Mais ils restent des hommes tout à fait faillibles qui peuvent tout perdre un jour ou l’autre, qui ne sont pas à l’abri d’un revers de fortune ni d’un effondrement brutal par là où ils ne s’y attendent pas.

Qui connait l’Histoire ou qui croit en Dieu ne peut pas prendre cette oligarchie pour des surhommes invincibles.

À titre de rappel historique, que reste-t-il aujourd’hui de l’empire romain, de l’empire perse ou de l’empire mongol de nos jours à part des ruines et des vestiges ? Pourtant, à leur époque, combien les voyaient comme invincibles ?!

À titre de rappel pour mes coreligionnaires musulmans, souvenez-vous de Pharaon et du roi Nemrod. À leur époque, ils étaient vu comme des divinités tant leur pouvoir était immense. Le premier a fini noyé et le second s’est fait ridiculisé par le prophète Ibrahim – paix sur lui – avant de subir une mort humiliante. Et il y a pléthores d’autres exemples d’humains orgueilleux s’étant fait remettre à leur place par notre Créateur. Certains sujets de ces despotes gardaient à l’esprit qu’ils n’étaient que des mortels et que l’injustice a une fin. D’autres les voyaient comme des divinités. Ne soyons pas de cette deuxième catégorie avec nos tyrans modernes.

Reconnaitre l’existence et le pouvoir factuel de l’oligarchie ploutocrate qui dirige la politique est normal. Mais lui conférer des pouvoirs d’invincibilité comme le font certains illuminés sur la toile qui, certainement, parlent plus avec passion que raison, c’est beaucoup moins factuel.


***


Pour terminer, après le constat, les solutions : en ce qui me concerne, j’estime qu’il est totalement inutile de vouloir réformer le système de l’intérieur, comme tentent de le faire certaines personnes bien intentionnées en créant un parti ou en élisant des députés. Ça part d’une bonne intention mais malheureusement, la politique a ses codes : corruption, hypocrisie, fi des principes et de l’honneur, allégeance au système et ses idéologies… Celui qui s’y engage va forcément y être confronté et pour que le système le laisse monter, il faudra qu’il les adopte. Dans le cas contraire, jamais le système ne le laissera prendre du grade. Et s’il arrive à en prendre tout de même, le système lui mettra des bâtons dans les roues.

Idem pour le vote. Sincèrement, avons-nous le choix de proposer des candidats porteurs de nos idées ? Avons-nous ce pouvoir ? Factuellement non. La preuve, beaucoup aujourd’hui ne votent plus pour mais contre. Plutôt que d’en arriver là, ne serait-il pas plus judicieux de porter un candidat représentatif de nos valeurs ? Dommage, c’est impossible. On parle de démocratie, de multipartisme… mais le peuple n’a pas vraiment le choix. C’est le système qui pose des pions, oriente l’opinion habilement avec ses médias puis demande au peuple de choisir entre ce qui a d’ores et déjà été choisi. Comment espérer un changement dans ces conditions ?! Tant que le peuple n’aura pas compris cela, on continuera à tourner en rond.

Aussi, j’estime, encore une fois à titre personnel, que la meilleure manière de changer les choses est de faire ce que je fais et que d’autres font bien mieux que moi : tenter d’éveiller les consciences avec des écrits, des vidéos, des documentaires… que le public partage, jouant son rôle a première vue insignifiant mais en réalité indispensable.

Évidemment, ce n’est que la première étape qui, ensuite, devra aboutir à de nouvelles actions concrètes pour tirer la société vers le haut. Mais pour le moment, il est inutile de se concentrer sur la deuxième étape alors que la première est encore loin d’être franchie. Sans compter que pour élaborer des plans d’action concrets pour la suite, il faudra produire une nouvelle analyse de la situation une fois que le changement de mentalité massive aura eu lieu. Et comme nous en sommes encore loin, il faut commencer par là en continuant de tenter d’éveiller les consciences pour ceux qui en ont les capacités et en faisant des efforts de remise en question pour tous. Cela afin de troquer nos modes de pensée et de vie qui tirent vers le bas pour d’autres modes de pensée et de vie qui tirent vers le haut à l’échelle individuelle dans un premier temps, puis collective par la suite.

Car – et je terminerai là-dessus – un peuple vertueux composé d’hommes et de femmes de principes et baignant dans le savoir, très à cheval sur l’honneur, la pudeur, l’intégrité… inflexibles sur la corruption, la perversité, la débauche, la trahison et toutes ces immondices, a beaucoup moins de chances de permettre à des dirigeants sans foi ni loi d’accéder au pouvoir, et de les y laisser si malgré tout ils y arrivent.

Alors qu’à l’inverse, un peuple pas très éveillé, pas très porté sur la vertu, la connaissance… mais à fond dans le divertissement, le consumérisme et la philosophie de comptoir qui ne vit que pour manger, soulager ses pulsions, dormir, étudier pour les diplômes avant d’étudier pour le savoir, bosser, suivre la tendance jusque dans sa manière de penser et ce durant toute une vie va forcément sombrer dans la décadence comme on le voit aujourd’hui avec les pertes de repère et de valeurs monumentales d’une bonne partie des français. Et pour diriger un tel peuple, n’importe quel démon humain peut accéder au pouvoir et y faire ce qu’il veut sans risquer de se faire dégager s’il dépasse les lignes rouges… puisque, pour beaucoup, il n’y a plus de lignes rouges.

Je conclus sur ces mots : le changement doit d’abord venir d’en bas.

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Ebook AGIR 3 "Société" en intégralité ici : https://khaliladilauteur.wixsite.com/website/librairie


[1] Le nombre de politiciens ayant parlé de l’influence de la franc-maçonnerie au sein de la République ne se compte même plus. A titre d’exemple, allez donc lire les livres de Vincent Peillon sur la République et écouter les propos des ex-présidents sur le sujet. [2] Allez faire une petite recherche, vous risquez d’être étonnés.

 
 
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