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Khalil Adil - La norme

  • sytounmcef
  • 17 juil. 2021
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 nov. 2021

« On nous rabâche à longueur de journée et depuis notre plus tendre enfance que la religion est l’ennemie jurée de la science, de la raison et de la réflexion. On laisse penser à qui veut bien l’entendre, et aux autres, que « croire en Dieu » serait un concept d’une autre époque et que l’humanité a aujourd’hui dépassé ce genre d’absurdités qui ne conviendraient qu’aux civilisations « arriérées ». Or, et c’est bien là le comble, quiconque se laisse le temps de réfléchir à la question s’aperçoit qu’il penche naturellement vers le contraire de ce qui semble « communément admis ». Cette propagande redondante, habillée de slogans publicitaires foudroyants d’individualisme, d’invitations à suivre ses passions, de belles mélodies et autres « divertissements » salutaires au bien être des téléspectateurs-consommateurs aurait-elle pour finalité de ne pas nous laisser le temps de réfléchir ? »


Abdallah Abou Ahmad, « Quoi qu’en disent les vendeurs de lampe »[1]


Qu’est-ce que le bien ? Le mal ? La vie ? La mort ? La réussite ? La norme ?

Le mode de pensée actuel du français lambda est le résultat de l’idéologie des philosophes des Lumières, qu’on lui a inculquée depuis l’enfance comme étant la vérité absolue, à savoir des idées humanistes (au sens philosophique du terme), hédonistes et anticléricales. Nouveau rebondissement à la seconde moitié du siècle dernier où se sont développés des mouvements émancipatoires comme le féminisme, le hippisme… le désir de liberté totale qui marque la rupture définitive avec l’ancien monde conservateur, traditionnel dans lequel – pour vulgariser même si cela est un peu caricatural – tout était mauvais, rétrograde, à jeter au profit de l’évolution, de la modernité, du progrès, de la liberté individuelle totale, du « chacun possède sa vérité »…

Toutes ces idéologies dominantes ont fondé la France de 2021 ; une France où le bien est synonyme de liberté, de démocratie, d’égalité… tandis que le mal correspond à la dictature, l’inégalité, la restriction des libertés, le conservatisme, le patriarcat…

La vie, c’est le carpe diem. La mort, c’est la fin de soi.

La réussite, c’est un ensemble de biens tels que l’argent, le luxe ou du moins un bon travail, la réputation, le pouvoir, la célébrité…

Et la norme, c’est l’humanisme, le progressisme, le matérialisme, l’individualisme, l’athéisme, le relativisme…

De manière générale, c’est la mentalité que beaucoup de gens ont, ici, en France. Mais est-ce la vérité ?

Allez donc voir ce que les Russes, les Chinois ou les Nord-Coréens en pensent. Pour eux, l’idéologie occidentale est loin d’être à envier. Leurs paradigmes, avec lesquelles ils analysent le monde, sont différents. Leur modèle civilisationnel idéal n’a rien à voir avec celui de la France. Pour autant, ont-ils une manière de penser et de vivre qui soit meilleure que la nôtre ?

Selon le Français, pas du tout. Selon eux, ce sont nous qui sommes à déplorer.

Qui a tort ? Qui a raison ?

Pour le coup, c’est totalement subjectif étant donné qu’il s’agit de deux civilisations humaines dont chacune juge selon sa raison, sa logique, sa morale et son pragmatisme humain, par essence limitée.

C’est ici que se trouve la faille de toutes les idéologies humaines. Cette subjectivité. Puisque nous avons tous une raison et une sagesse limitées, nos systèmes de valeurs et de normes qui seront établis s’avèreront forcément biaisés à cause de nos divergences d’intérêts, du fait que nos connaissances soient limitées et d’une multitude d’autres facteurs et biais cognitifs qui perturbent la raison.

Ce n’est pas à l’être humain, imparfait, de passage dans un monde qu’il n’a pas créé et qui ne lui appartient pas, de déterminer ce que doit être la norme ; de décréter ce qui est bien et ce qui est mal ; ce qu’est la vie et ce qu’il y a après la mort. Pour retrouver l’harmonie et vivre dans un monde régit par des codes universels et justes pour tout le monde, il faut faire abstraction de tous nos paradigmes et revenir aux explications du Créateur de notre monde.

Cette idée peut sembler absurde ou mauvaise pour celui qui la considère avec son paradigme occidental, dans lequel Dieu – et surtout la religion – sont des choses rétrogrades qu’il faut rejeter pour suivre un mode de vie qui correspond à sa norme du bien et du mal… en oubliant qu’elle est faillible car sur bien des points, il est ignorant.

L’humain est-il légitime pour déterminer le sens d’une vie qu’il n’a pas créée et qui ne lui appartient même pas ?

Si on lui confie, à lui ou à ses semblables, la responsabilité d’établir des lois, des codes… n’est-il pas à l’abri que ses intérêts égoïstes ne les corrompent au détriment des autres ? Comme on le voit aujourd’hui avec ce minuscule pourcentage d’oligarques ploutocrates imposant un modèle ayant poussé une grande partie de la population à bout, entre dépressions, instabilité, anxiété, révoltes populaires et j’en passe.

De fait, lorsque l’humain essaye de se prendre pour ce qu’il n’est pas, les retombées seront violentes. L’humain s’est pris pour le maitre du monde mais un minuscule virus l’a confiné et a bloqué sa vie depuis plus d’un an maintenant.

Alors évidemment, accepter l’idée qu’il y a bel et bien une vérité absolue et que seul notre Créateur la détient – car notre monde vient d’un Créateur – passe par le fait de fait une croix sur son paradigme occidentalisé, à commencer par sa vision athée et matérialiste du monde.

Démontrable par nombreux signes, il n’y a rien de plus évident que notre monde ne vient pas du hasard mais a eu besoin d’un Créateur pour voir le jour et a toujours besoin de Lui pour se maintenir.

Lorsque certaines personnes vont s’évader dans la nature, admirer les beautés des paysages, se ressourcer seuls au milieu des bois, des déserts, de la neige, de l’océan… ils reconnaissent l’harmonie, l’ordre et la quiétude de ce monde naturel qui les entoure. Lorsqu’ils regardent et s’intéressent aux animaux et aux fleurs… lorsqu’ils méditent sur le jour et la nuit, sur le fait qu’on ait de l’air, de l’eau, de la nourriture comestible, de l’eau potable… à travers la sublimité de cette création, en réalité, on y voit un témoignage de l’existence, de la puissance et de la perfection du Créateur. Car même un illettré peut déduire d’après les traces de pas sur le sable qu’il y a eu quelqu’un qui a marché ici pour laisser ces empreintes.

Même à travers l’anatomie humaine, notre corps et son fonctionnement, il y a de quoi méditer : des milliards de cellules dont chacune contient un système de codage complexe, une force modérée contrôlée par des centaines de muscles, un cœur qui fonctionne pendant des décennies, jour et nuit, même lorsque nous dormons, sans interruption et sans entretien extérieur… ne peut s’être façonné et subsister sans Créateur. Alors que le corps humain est bien plus performant et complexe qu’un ordinateur au sujet duquel aucune personne sérieuse ne vient nier l’existence d’un concepteur.

D’ailleurs, il est tellement inconcevable que ces merveilles du monde, cette complexité, ces variétés sur lesquelles se posent nos regards et présentes en nous-mêmes n’aient d’origine que le néant ; que certains négateurs de Dieu en ont attribué une créatrice originelle : « Mère-Nature »[2]. Les plus sceptiques utiliseront le terme de « hasard »… un flou dans lequel embourber tout ce qui ne donne de réponse satisfaisante à un constat évident, cherchant en vain une antinomie à la présence d’une entité divine.

Alors partant du même principe factuel et avéré qu’est la causalité ; ce monde et tout ce qu’il contient en matière d’êtres vivants, de phénomènes météorologiques, de paysages… est la preuve de l’existence du Créateur.

Qu’un monde déjà rempli de failles où la vie serait impossible – au naturel, sans intervention humaine pour y semer corruption, guerres et désordre – s’autocrée ou soit le fruit d’une auto-évolution, c’est déjà difficilement acceptable par la raison. Mais qu’un monde aussi sophistiqué, abritant de multiples formes de vies – humaines, animales, végétales, microbiologiques… – et continuant à subsister et à se régénérer à travers le temps puisse exister et perdurer sans Créateur, la logique, la raison et la sagesse ne peuvent le concevoir.

Parfois, il y a des évidences au sujet desquelles – quand bien même elles seraient immatérielles – il n’y a ni matière à douter ni à polémiquer tant elles sont flagrantes. L’existence d’un Créateur unique, puissant et parfait pour un monde aussi bien élaboré que le nôtre en est une.

Quant à la question que peuvent se poser certains : « qui a créé le Créateur, alors ? » si elle peut sembler logique au premier abord, on voit très vite son incohérence si on creuse un petit peu. Et surtout, si on se détache de notre vision occidentale subjective de Dieu, qui consiste le plus souvent à imaginer un « vieil homme barbu dans le ciel » de manière anthropomorphiste, avec des caractéristiques humaines comme dans la mythologie grecque, mais qu’on adopte Sa vision qu’Il donne dans le Coran, à savoir qu’Il est Unique, sans pareil ni égal, rien ne Lui ressemble et par Son essence, Il est différent de tout ce qu’on peut imaginer, Sa puissance est absolue…

En Le considérant ainsi, cette question de « qui L’a créé » devient beaucoup moins pertinente puisqu’étant différent de Sa création, les règles qui la régissent (y compris celle de la causalité) ne peuvent s’appliquer à Celui qui a créé cela, donc est au-dessus. D’ailleurs, si on part de l’hypothèse qu’il y a un Créateur du Créateur, on ouvre en réalité la porte à l’infini : ensuite, c’est « qui a créé le Créateur du Créateur du Créateur », puis « qui a créé le Créateur du Créateur du Créateur du Créateur »… et on en fini jamais. Et comme chaque Créateur est le Créateur d’un autre qui lui-même créé un Créateur, il n’y a donc plus de place, logiquement, pour qu’un Créateur créé la création et la gère correctement sans la pression des autres. Donc cette hypothèse est non seulement absurde mais en plus ouvre la porte au chaos le plus total, comme Allah le dit d’ailleurs très bien dans le Coran {S'il y avait dans le ciel et la terre des divinités autre qu'Allah, tous deux seraient certes dans le désordre} (sourate 21, verset 22). Alors qu’il est bien plus logique d’admettre l’existence et la suprématie d’un seul et unique Créateur différent de Sa création et de toute représentation que nos esprits limités peuvent s’en faire.

Maintenant, pourquoi nous a-t-il créés ?

Comment savoir ce qui Lui plait et ce qu’Il n’aime pas ?

C’est là qu’intervient la nécessité de se référer à la religion pour bien comprendre (j’aborderai la question de la vraie religion à suivre dans un prochain texte de ce même recueil).

Parce que non, le déisme ne suffit pas à donner des réponses à nos questions existentielles.

Tout comme en sont incapables les philosophes qui émettent des hypothèses et écrivent des livres sur leur vision du monde, sur ce qu’ils estiment être le sens de la vie. Beaucoup les prennent pour des références mais au fond, sincèrement, que vaut réellement l’avis d’Aristote, de Rousseau, de Voltaire, de Montesquieu, de Nietzsche, de Pascal, de Marx ou de n’importe quel penseur sur un sujet qui dépasse la raison humaine ? À moins qu’un mort ne soit revenu les informer de ce qu’il a trouvé dans l’Au-Delà, ou qu’ils n’aient reçu une Révélation divine (une vraie, pas dans un rêve ni une hallucination sous opium ou que sais-je), ils ne sont pas légitimes à éclairer l’humanité quant au sens de la vie, à ce qu’il y a après la mort et plus largement tout ce qui dépasse la raison humaine, limitée à ce qu’elle peut expérimenter. Aussi, comment peut-on prendre leurs conjectures pour des vérités absolues lorsqu’on est raisonnable[3] et sain d’esprit ?

Quant au déiste, lui non plus ne peut pas comprendre le sens de la vie de manière certaine. Selon lui, ok, il y a un Créateur. Mais ensuite ? Comment fait-il pour savoir ce que son Créateur attend de lui ? Comment fait-il pour dissocier le bien du mal ? Alors évidemment, il y a une saine nature (le concept de fitra en Islam) présente en chacun de nous qui nous permet d’avoir quelques notions instinctives de bien et de mal. Mais ce n’est pas suffisant. Si on se limite à ça, on est encore livrés à nous-mêmes pour trouver des réponses à des questions qui nous dépassent.

Par exemple, si, grâce à la saine nature, on sait que voler c’est mal, comment punir et dissuader les voleurs de manière efficace ? Certains diront la bastonnade. D’autres diront la prison. D’autres diront la peine de mort. Tout le monde donnera un avis subjectif, et on ne s’en sortira jamais. Idem, on sait que voler c’est mal mais comment savoir si c’est un péché qui nous conduit inévitablement en Enfer ou s’il y a une échappatoire possible pour le voleur qui regrette, sans savoir ce que le Créateur a révélé à ce sujet ? On peut se casser la tête toute la vie si on veut, on ne trouvera jamais la réponse de manière certaine par notre seule raison humaine.

Alors que si on admet que notre Créateur qui a nous créé avec un corps en totale conformité avec nos besoins sur une planète habitable où nous avons tout ce dont nous avons besoin pour satisfaire nos besoins physiologiques, pourquoi ne pas admettre aussi que ce même Créateur nous a aussi montré la voie à suivre pour satisfaire le besoin de notre âme ? Et justement, lorsqu’on se réfère aux Révélations – la dernière donc celle que l’humanité doit suivre étant le Coran – et aux Messagers qu’Il a choisis parmi les hommes – le dernier donc celui que l’humanité doit suivre étant Muhammad – on trouve les réponses à toutes nos questions existentielles.


Une fois qu’on a admis cette réalité, deux choix s’offrent à nous :

1. Soit, adopter le paradigme que notre Créateur exige de nous pour comprendre le monde, le sens de la vie, le bien, le mal, la justice… en Lui reconnaissant cette légitimité de fixer les règles régissant Sa création.

2. Soit, nous enorgueillir et persister dans nos paradigmes humanistes incomplets et biaisés par nos émotions, nos intérêts et bien d’autres choses.

Et c’est là que tout peut changer dans notre vie. En fonction du paradigme que l’on va adopter, notre vision des choses, nos réactions et notre avenir sera impacté.

Si on veut réellement comprendre notre place et revenir à notre Créateur pour comprendre la religion qu’Il a révélé pour nous, celle du monothéisme pur, il faut impérativement mettre de côté notre vision de la norme, du bien et du mal pour adopter la Sienne. Si on le fait, forcément, on comprendra beaucoup mieux, on aura beaucoup moins d’appréhensions, on acceptera beaucoup plus facilement Ses lois et on s’efforcera d’y obéir avec beaucoup moins de réticences.

Mais celui qui garde son paradigme imprégné de matérialisme, de philosophie relativiste, d’humanisme, d’égalitarisme ou toute autre idéologie humaine subjective, va sans cesse réagir par des « il faut que je comprenne pourquoi Dieu ordonne ça » ou des « non, c’est pas possible, Dieu peut pas ordonner un truc comme ça, Dieu est miséricordieux (dixit avec sa définition humaine de la miséricorde) »… et c’est là qu’est le blocage.

D’ailleurs, à propos de ces remarques sentimentalistes sur les prescriptions divines émises par des déistes, des agnostiques, des athées ou même certains chrétiens qui prétendent que la loi du Créateur a été abolie, comment savoir avec certitude ce qui plait ou déplait à Dieu, ce que Dieu peut ou ne peut pas prescrire si on ne se réfère pas à la Révélation ? Sérieusement, entre une Révélation divine ou un avis personnel sorti de notre imagination, lequel est plus à même d’expliquer la volonté de Dieu, de dire ce qu’Il aime ou déteste ? Car les idées du style « Dieu est amour, Il ne peut pas prescrire des versets violents » ne sortent généralement que d’esprits humains façonnés de la sorte par l’humanisme occidental qui, sans s’en rendre compte, se mettent eux-mêmes à la place de Dieu en décrétant ce qui peut ou ne peut pas – selon eux – venir de Dieu tels qu’ils ont décidé de se le représenter.

Au passage, beaucoup d’islamophobes bien connus dans les médias utilisent ce genre d’argumentaire pour attaquer l’Islam qu’ils présentent comme « barbare », « absurde »… en oubliant la subjectivité de leur morale, qui n’était pas la même que celle de la société d’il y a 50 ans, et qui ne sera sans doute pas la même que celle de la société qu’il y aura dans 50 ans si elle existe encore.

Concrètement, quand une hystérique hurle sur un plateau télé que « l’Islam est contre l’égalité, l’Islam est contre la liberté, l’Islam est contre le progrès, contre la démocratie, le Prophète de l’Islam était polygame, il a épousé une mineure, etc. » au-delà du fait qu’il faut nuancer la plupart de ces affirmations que ces polémistes abordent avec une vision binaire, si on reformule leur discours, ça ne donne pas « l’Islam est faux car contre l’égalité (en quoi est-ce une preuve à charge ?), contre la liberté (idem, en quoi ça prouve la fausseté de l’Islam ?), car le Prophète a épousé une mineure (déjà, la notion de majorité est récente dans l’Histoire et n’a pas toujours été fixée à 18 ans mais au-delà de ça, en quoi ça prouve quoi que ce soit ?) »

Si je devais reformuler leur discours, ça ne donnerait pas « l’Islam est faux car… » mais « je n’aime pas l’Islam car cette religion comprend beaucoup d’éléments qui ne correspondent pas avec ma sensibilité personnelle que je ne suis pas prête à changer » et là déjà, c’est plus honnête.

Mais ce qui l’est encore plus, c’est de rester à notre place et de reconnaitre la légitimité de notre Créateur pour fixer les règles qu’Il veut pour Sa création, qu’Il connait mieux que quiconque. En d’autres termes, le plus sage est de mettre nos visions limitées de côté pour prendre la Révélation telle qu’elle est. On aura beaucoup plus de facilité à nous y conformer.

À titre d’exemple, face à tout ce qui est religieusement interdit comme le fait de se tatouer, de se refaire le visage à l’aide de chirurgie esthétique, de changer de sexe, de pratiquer l’homosexualité ou le libertinage… notre réaction dépendra de notre vision des choses :

Jugera-t-on selon la norme humaniste qui place l’Homme au-dessus de tout, y compris de son Créateur, dans laquelle « mon corps m’appartient, je fais ce que je veux » ?

Ou jugera-t-on selon la norme établie par notre Créateur ? Dans laquelle le corps est un prêt qu’Il nous a fait, sur lequel Il nous questionnera le jour du jugement car c’est Lui qui et au-dessus de tout, qui créé ce qu’Il veut et qui impose ce qu’Il veut à Sa création sans n’avoir de compte à rendre comme il sied au Roi de l’univers.

Idem pour un sujet qui fâche : la non-égalité homme-femme au niveau des droits et des devoirs (et non de la justice, petite nuance très importante).

Abordera-t-on cette question selon notre norme occidentale du monde, selon laquelle l’égalité passe avant tout, même dans les cas où l’appliquer revient à faire preuve d’iniquité ?

Ou abordera-t-on cette question selon la norme établie par notre Créateur, à savoir que la justice passe avant l’égalité ? Et que, dans cette situation, la justice implique de donner à la femme et à l’homme des droits et des devoirs (sur certains points) différents, propre à leur condition respective, puisque l’homme et la femme sont deux êtres différents, aussi bien au niveau physique qu’émotionnel.

Et bien sûr, idem pour cette « neutralité religieuse » si chère aux laïcs selon qui « la religion, c’est personnel, faut pas en parler » ou encore « c’est à l’enfant de faire un choix, les parents n’ont pas à faire du prosélytisme en lui inculquant une religion » en oubliant qu’ils parlent selon leur norme faillible, mais que le Créateur de l’univers en a établi une autre : tout nouveau-né nait sur la saine nature qui le prédispose à accepter le monothéisme sauf si l’entourage l’en détourne. Auquel cas, l’enfant n’est pas tenu responsable de ses pensées et actes jusqu’à l’âge de la puberté car, dans Sa justice et Sa bonté, Allah ne tient pas rigueur à celui qui n’est pas apte à faire usage correctement de sa raison, comme le fou ou l’enfant impubère. Mais ensuite, c’est à lui de méditer sur le monde et de revenir sur le monothéisme avant sa mort, faute de quoi il aura des comptes à rendre à son Créateur.

Je pourrais continuer à développer encore longtemps mais l’essentiel est dit. De manière générale, la clé de notre réussite réside sans doute dans notre capacité à nous défaire de notre vision humaine de la norme, du bien et du mal au profit d’un meilleur paradigme : celui de notre Créateur.

Je conclus en vous recommandant la lecture de l’excellent livre d’Hamza Andreas Tzortzis, La réalité divine, ainsi que celle de l’ebook cité en introduction.

Sur ce.

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Extrait d'AGIR 2 "Pourquoi l'Islam" en téléchargement gratuit ici : https://khaliladilauteur.wixsite.com/website/librairie


[2]La nature qui n’a, jusqu’à preuve du contraire, pas de raison serait donc capable de créer la végétation, les montagnes, les phénomènes météorologiques, les mers, les rivières… et des êtres complexes et doués de raison comme nous et les animaux ? Où est la logique ?

[3] Au passage, la personne vraiment douée de raison est justement celle qui est suffisamment raisonnable pour reconnaitre ses limites et s’y arrêter… ce que ne sont pas les rationalistes estimant que la raison humaine peut absolument tout comprendre, ce qui, dans les faits, n’est pas le cas.

 
 
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