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KHALIL ADIL - "L'ENNEMI"

  • sytounmcef
  • 7 oct. 2024
  • 5 min de lecture

Je publie ce texte le 7 octobre 2024, soit un an jour pour jour après l’évènement qui a conduit au génocide gazaoui dont le monde - qui se demandait jusqu’ici comment les nazis ont pu commettre en toute impunité leurs atrocités - a été le témoin, voire le complice fournissant ainsi la réponse à cette question.

Et pour tous les sionards ou idiots utiles des injustes qui vont avoir le culot de nous rappeler la date du 7 octobre comme celle du début de ce qu’ils osent continuer à appeler un “conflit”, on va rappeler que tout est parti d’une occupation illégitime depuis 1948 qui n’a cessé de croitre depuis, l’Etat voyou n’ayant cessé d’agrandir ses frontières, de s’approprier des terres et des maisons appartenant aux palestiniens depuis plusieurs générations pour en faire don à des colons venus d’Europe. Sans parler des exactions, déshumanisations, arrestations arbitraires, massacres, meurtres de civils et d’enfants et autres violations au droit international...

Accepteriez-vous que quelqu’un s’empare de vos biens sous prétexte qu’il y a 10 000 ans, le terrain sur lequel est bâti votre maison appartenait à ses lointains ancêtres ? Si la réponse est non, alors sachez qu’il en est de même pour le peuple palestinien qui, auparavant, comprenait des musulmans, des chrétiens et des juifs qui cohabitaient très bien ensemble, sous domination musulmane, pendant qu’en Occident s’enchainaient les pogroms, les lois scélérates et finalement la solution finale dans les années 40.

Enfin, soyez conscients qu’être neutre face une injustice revient automatiquement à se ranger du côté de l’injuste.

Voilà pour l’introduction tout public.


Maintenant, la petite réflexion qui va suivre s’adresse principalement à mes coreligionnaires musulmans.

La situation actuelle en Palestine est alarmante, c'est un fait. Mais comme très souvent, l'Histoire nous donne des pistes de solution pour améliorer le cours des évènements. Dans les faits, ce n'est pas la première fois que ce territoire est occupé par des ennemis de l’Islam aux méthodes criminelles.

À l’époque des croisades, déjà, Jérusalem était tombée entre les mains des occidentaux pendant près d’un siècle avant que les musulmans, conduits par le grand Salahudin Al Ayyubi, ne la libère.

Aujourd’hui, l’Histoire s’est répétée : la Palestine est occupée par des criminels, beaucoup de musulmans se demandent à quand un nouveau Salahudin pour conduire la oumma à la victoire.

Ce qu’ils oublient, c’est qu’avant que n’émerge des rangs de la communauté un homme de la trempe de Salahudin, il y a eu tout un long processus de retour au din entrainé par un colossal effort de da’wa engagé par de grandes figures de l’Islam, tels que le grand cheikh Abu Hamid Al Ghazali.


Pour résumer très brièvement le contexte, à l’époque où les croisés ont pris Al Quds, les musulmans étaient dans une phase de déclin. Pas aussi catastrophique qu’aujourd’hui, certes, mais tout de même. Il y avait un califat, des gouverneurs musulmans, des universités islamiques, énormément de oulémas, les mosquées étaient remplies, mais... il y avait également beaucoup de divisions stériles, entre les suiveurs de tel savant et les disciples de tel autre, la fraude était répandue dans les transactions, les savants de palais qui faisaient des fatawas pour valider les décisions des gouverneurs qui n’hésitaient pas à être injustes étaient légions, de nombreux musulmans avaient réduit leur din à la pratique sans profonde connexion avec leur Créateur, avaient délaissé la da’wa... en majorité, évidemment, ce n’était pas le cas de tous les musulmans de l’époque. Mais, de manière globale, la oumma était dans une phase d’affaiblissement. Raison pour laquelle Allah azawajal, qui contrôle absolument tout ce qu’il y a dans l’univers, a permis à des ennemis de l'Islam de remporter une victoire sur les croyants, exactement comme à Uhud, lorsqu’une partie des musulmans a désobéi au Prophète Muhammad ﷺ.

Ce triste constat a été dressé par l’imam Al Ghazali - et d’autres - qui ont alors entamé tout un travail de revivification des sciences religieuses, qui a conduit progressivement à un retour des musulmans, des gens du peuple jusqu’aux savants et aux gouverneurs, au din d’Allah dans toute sa profondeur.

Ainsi émergea une nouvelle génération de croyants forts, résultat de ce travail de da’wa, de laquelle étaient issus Salahudin Al Ayyubi, mais aussi ceux qui ont combattu à ses côtés... car un homme seul, si brillant et fort soit-il, a besoin de l’aide des siens. Autrement dit, la oumma de l’époque s’étant réformée - au sens noble du terme, c’est à dire en revenant à la religion - Allah lui a donné la victoire en lui permettant, par la cause de Salahudin, de reprendre Jérusalem aux croisés.


Maintenant, si on fait le parallèle avec notre époque et la situation de la communauté musulmane, je pense qu’il n’est pas nécessaire d’écrire tout un pavé de 100 pages pour que vous compreniez, chers frères et chères sœurs fi Llah, quelle est la meilleure solution à nos problèmes. Si la oumma est opprimée et humiliée de partout, en Palestine, au Turkistan Oriental, en Afrique, en Europe... et qu’Allah ne nous secoure pas, c’est sans doute parce que nous n’avons pas cette réelle volonté de devenir des musulmans accomplis comme ceux et celles qui nous précédés dans la foi.

Il y a un verset du Coran : {Allah ne change point l’état d’un peuple tant que les individus qui le composent ne modifient point ce qui est en eux-mêmes} (traduction rapprochée du verset 11 de la sourate 13) qui nous explique très bien le cause de ces défaites et humiliations, en plus de nous donner la marche à suivre pour nous relever.

Ajouté à cela une magnifique parole du calife Omar Ibn Khattab : “nous étions un peuple humilié qu’Allah a honoré par l’Islam. Si nous recherchons l’honneur dans autre que l’Islam, Allah nous humiliera” pour ne laisser aucune place au doute quant à la solution à tous les problèmes actuels de la oumma.

Malheureusement, nous préférons toujours rejeter toute la faute sur les sionistes, les islamophobes, les hypocrites... ce qui n'est, disons-le franchement, qu'une excuse pour ne pas faire notre autocritique.

Les islamophobes ont existé à toutes les époques. Ceux qui ont combattu le Prophète ﷺ étaient tout aussi violents, injustes et cruels, voire pire, que ceux de notre époque. Donc ce n’est pas tellement dans leurs rangs qu’il faut chercher une supériorité matérielle, idéologique ou autre qui leur garantit la suprématie. C’est plutôt dans les nôtres qu’il faut chercher la racine du problème qui nous garantit l’avilissement.

Notre pire ennemi, celui qui nous fait le plus de mal, avant d’être un sioniste, un maoïste, un raciste ou même Iblis en personne, c’est notre nafs qui est en nous. S’il n’est pas purifié, il est pire qu’une armée de démons.

À nous, donc, si nous voulons aider réellement nos frères et sœurs en Palestine, mais aussi tous les autres peuples musulmans opprimés, au Turkistan Oriental, au Yémen, au Liban, en Syrie, en Lybie, au Soudan, en Somalie et de partout à travers le monde, y compris en France, de revenir à notre Créateur en nous désoccidentalisant, et en purifiant notre âme bestiale de tous ces mauvais penchants.

Le premier pas vers le salut, c’est celui-là et pas un autre.


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