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KHALIL ADIL - "INJUSTICE" (#FreePalestine)

  • sytounmcef
  • 12 oct. 2023
  • 6 min de lecture

Tu vis dans cette maison depuis des décennies. En fait, tu y es né. Ton père y est né aussi. C'est chez toi. Tu y vis tranquillement avec ta femme, tes enfants et d'autres membres de la famille : frères, soeurs, le vieux grand-père...

Et puis un jour, voilà I. qui débarque et s'installe, déclarant que la moitié de cette maison lui appartient dorénavant et désormais, à lui et ses proches qu'il invite aussitôt à venir le rejoindre. Pour justifier cette invasion, I. se cache derrière le fait qu'il y a quelques années, lui et sa famille étaient persécutés par un ignoble criminel (n'ayant aucun lien ni complicité avec toi). Tu n'y étais pour rien mais à présent qu'I. a besoin d'un chez soi, il s'est avéré qu'en faisant des recherches, il a découvert que ta maison avait appartenu à son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, ce qui lui donne la légitimité d'y habiter. Sans ton consentement car des personnalités haut placés en ont décrété ainsi, et tu n'as pas ton mot à dire. Alors en soi, charitable comme tu l'es, tu n'es pas contre le fait d'héberger des gens en difficulté. Mais le plan n'est pas celui-là. Non. Le plan est qu'à partir de maintenant, chez toi devient chez I. et il compte bien te le faire comprendre. Vous vous partagez donc ta maison (ou plutôt, votre maison, à présent) dans un premier temps : à toi et les tiens l'étage supérieur, à lui et les siens le rez-de-chaussée et l'étage inférieur.


Mais cela ne va pas en rester là car rapidement, un instinct de colon s'éveille en I. et le voilà en train de s'accaparer aussi les pièces du haut petit à petit, jusqu'à vous confiner, toi et ta famille, dans ta chambre qui devient ta prison. Ton épouse essaye d'empêcher I. de prendre la salle de bain du haut, il la tabasse sans aucune pitié ni crainte des conséquences. N'a-t-il pas des appuis haut placés, après tout ? Un jour, un de tes gosses lui tient tête et refuse de lui laisser sa PlayStation qu'il voulait lui prendre pour la donner à son fils. Peu importe que ton gosse n'ait que 13 ans, I. lui casse quand même les dents. N'a-t-il pas des appuis haut placés, après tout ? La semaine suivante, c'est le frère d'I. qui balafre le tien d'un coup de couteau car ce dernier a osé lui interdire de toucher au gâteau qu'il venait de préparer pour l'offrir à sa fille en récompense de ses bonnes notes à l'école. Et après, qu'est-ce qu'il va faire, ton frère ? Hein ? I. et les siens n'ont-ils pas des appuis haut placés, après tout ? Le jour d'après... mais la liste est trop longue. Même la propre nièce d'I. y passe car, bien moins cruelle que son oncle, la voilà qui ose un jour s'élever pour refuser de continuer de participer à cette violation des droits d'autrui, ce à quoi ses parents et oncles répondront par un magistral passage à tabac qui lui laissera des séquelles à vie.

Face à toutes ces injustices, tu essayes de déposer plainte auprès des autorités mais vu que tes envahisseurs ont des appuis haut placés, personne ne fait rien à part du blabla et des "sanctions" morales à leur encontre, ce qui a pour effet de... ne rien faire du tout. I. et ses proches continuent de n'en faire qu'à leur tête en vous déshumanisant sans aucune crainte de quelconques représailles.

Et puis un jour, zut à la fin ! T'en as marre de ce groupe de parasites qui vient chez toi, font comme chez eux et vous traitent, toi et les tiens, comme si vous étiez des chiens sous votre propre toit ! A un moment donné, trop c'est trop ! et puisque la soi-disant "justice" ne peut (ou plutôt ne veut) rien faire pour toi, tu décides de faire justice toi-même. N'ayant pas les armes qu'I. et ses proches se font le luxe de s'offrir "pour leur sécurité", tu te bats avec tes moyens et mets à I. une droite en le sommant de partir de suite avec sa suite. Mais lui riposte avec un flingue, et t'explose les rotules. Evidemment, après ça, la situation s'envenime. Ton fils ainé prend naturellement ta défense et, armé du couteau de cuisine, s'en prend à I. qui lui tire dessus à son tour. Bagarre générale s'ensuit, au cours de laquelle une de tes filles meurt d'une balle dans la tête, un de tes fils se fait couper le bras droit, ton épouse se fait lyncher jusqu'à ce qu'elle gise sur le sol, dans un état critique entre la vie et la mort, le bébé qu'elle portait dans le ventre condamné à ne jamais voir le jour, toi témoin de tout cela, en larmes et blessé... tandis que du côté d'I., seul un de ses frères est blessé au ventre. Que fait I. à la suite de cela ? Immédiatement, le voilà parti pleurer dans les médias, crier sous tous les toits qu'il est une éternelle victime, que "son coloc" (toi) l'a frappé, menacé et tenté de le tuer, lui et ses proches, diffusant partout l'image de son frère blessé tandis que chez vous, rien de grave si ce n'est ce que vous méritiez pour avoir osé commettre une "tentative de meurtre", selon ses dires.


Aussitôt, les amis haut placés de basses moralités d'I. se pressent d'accréditer sa version, de le faire passer aux yeux de l'opinion publique pour la victime, usant pour cela de terrorisme intellectuel consistant à faire passer tout quidam ne le soutenant pas ou osant critiquer ses actes comme étant un raciste en voulant à ses origines. Et malheur à ceux qui dénonceraient son influence auprès de l'élite. Peu importe les preuves, à raciste s'ajouterait pour lui l'étiquette de complotiste. Ta résistance devient du terrorisme, tandis que son occupation est passée sous silence quand elle n'est pas légitimée.

Les "moins pires" d'entre ces inquisiteurs de la pensée tentent de passer pour les gentils pacifistes en déclarant "quand même, I. est peut-être injuste envers son coloc, ce qu'il faudrait, ce serait diviser la maison en deux une bonne fois pour toutes", à croire qu'I. a réellement un droit sur ne serait-ce que la cuvette des WC de ta maison.


Au sein de l'opinion publique, beaucoup ont bien cerné cette malhonnêteté et ont bien compris où était la justice, condition sine qua none pour espérer un jour la paix. Mais il demeure hélas également de (trop) nombreux naïfs, gobant tous les mensonges du système, pensant comme on leur dit de penser, aimant qui on leur dit qu'aimer, soutenant qui on leur dit de soutenir, étiquetant de raciste complotiste truc-en-iste qui on leur dit d'étiqueter de raciste complotiste truc-en-iste, manifestant quand on leur dit pour la cause qu'on leur dit, scandant les slogans qu'on leur demande de scander, cerveau débranché, cœur pollué.

Comble de l'ironie, combien de ces pigeons se prennent pour des libres-penseurs, des intellectuels car ils ont été à l'école et lisent les livres qu'on leur dit (plus ou moins implicitement) de lire pour devenir libres ? Confondant la culture générale avec l'intelligence, les principes les plus simples et élémentaires de la vie leur échappent. Par exemple, ils n'arrivent pas à comprendre qu'il ne peut y avoir de paix sans justice, ni qu'en pareille situation, la faute en revient à l'oppresseur exerçant la première violence, mère de celle de la résistance qui s'en trouve alors nécessaire et légitime. Ethnocentrés, ces parangons de l'humanisme n'ont en fait de réelle bienveillance que pour ceux qui leur ressemblent, ou plutôt ceux que leurs marionnettistes leur disent d'aimer.


Mais toi alors, mon ami s'étant fait volé sa maison, qu'en est-il de tes alliés ? Entre tes cousins éloignés t'ayant laissé tomber en échange de quelques avantages matériels pour les uns, quelques coups de pression pour les autres, appuyés dans leur désinvolture par quelques frères analystes "dépassionnés" n'ayant pas compris qu'être dans la réflexion profonde (ce qui est nécessaire, et ils ont bien raison) n'empêche cependant pas d'éprouver des sentiments fraternels ni d'exprimer haut et fort du soutien pour un des siens lorsqu'il subit une injustice manifeste, ainsi que par tous ces polémistes ne pouvant s'empêcher de ramener de la contradiction là où elle n'est non seulement pas de mise, mais au contraire malveillante et abjecte, sans compter les escrocs à la cagnotte profitant de ta situation pour se remplir davantage les poches sur ton dos, tu n'as finalement pour te soutenir que quelques vrais frères et vraies sœurs éparpillés un peu partout dans le monde, sans réel autre pouvoir que tenter de sensibiliser l'opinion publique à ta cause, avec leurs moyens souvent modestes, ainsi qu'implorer le secours du Créateur qui viendra tôt ou tard, mais de façon certaine - ce qui est suffisant pour nous donner l'espoir.

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