Crimipense - "séparatisme"

Un homme sans jugement décapité

Dites moi qui ne peut pas condamner

A part un sauvage atteint de démence

Etre anti caricature ne veut pas dire être pour la violence

Ces raccourcis sont exaspérants

Les éviterait même un enfant de cinq ans

Pratiquer sa religion au quotidien

Au contraire incite à faire les choses bien

Véridique dans la parole et dans les serments

On prône le monothéisme, le respect des engagements

L’aumône, le partage, le respect, la cohésion familiale

Et bien d’autres valeurs en adéquation avec la morale

Il faut juste aller lire et étudier

En prenant soin d’éteindre la télé

Mais que dire de ces médias et ce gouvernement

Prétendant lutter contre le terrorisme en l’alimentant

La mort d’un homme en l’instrumentalisant

Et les valeurs républicaines en les modifiant

Ils parlent de dissoudre des associations

Sur la base de simples suspicions

Ils envoient le Raid faire des perquisitions

Sans pitié des CRS traumatisent des enfants

Et ils se plaignent que le climat est tendu

Que beaucoup les traite de vendus

Que les contestations s’intensifient

Qu’à leurs dires de moins en moins se fient

Mais qui sème le vent récolte la tempête

Ce n’est pas avec des pétards qu’on arrête la fête

Ce n’est pas en stigmatisant une partie de la population

Qu’on unira tout le monde au sein de la nation

Ce n’est pas en accusant de séparatisme

Qu’on luttera contre le terrorisme

Qui touche tout le monde sans distinction

Et n’a pas de couleur ni de religion

Après l’attentat deux femmes voilées

Sur le champ de Mars ont été poignardées

Les médias n’en parlent pas, l’indignation est sélective

Mais invitent des fachos pour augmenter ces dérives

Alimentant ainsi un climat criminogène

A croire que le mal est dans leurs gènes

Rappeler ces évidences est d’une telle déception

Ce n’est pas en faisant des lois d’exception

Qu’on appliquera la devise égalité

Et encore moins la devise fraternité

Quant à la devise liberté

Chaque jour un peu plus estampillée

Des yeux de manifestant crevés

Des citoyens réclamant leur droit mutilés

Des répressions policières sans précèdent

Et ils se permettent de donner des leçons

Et ils osent dire aux autres d’être exemplaire

Ils trouvent des boucs émissaires

Pour masquer l’incompétence à gérer un Etat

Récupèrent des faits divers sur le tas

Pour détourner l’attention des vrais problèmes

La montée en puissance de la haine

Les lois sécuritaires oppressantes injustifiées

Les gens qui vivent dans la précarité

Certains qui pour vivre n’ont rien

Le manque de lits et de moyens

Dans les hôpitaux et le personnel soignant

Qui n’a toujours pas eu son augmentation

Ils sont incapables de gérer tout ça correctement

Alors tentent une diversion en divisant incessamment

En jouant sur la peur du terrorisme

Incitent à la haine et au repli communautaire

Parlent de lutter contre le séparatisme

En étant la cause première

Parlent sans cesse de laïcité

En l’instrumentalisant pour opprimer

Parlent sans cesse de démocratie

En agissant comme une dictature

Quelle performance d’hypocrisie !

Aux libertés fondamentales quel coup dur !

Ce poème est ma liberté d’expression

Du moins encore pour le moment

Car à géométrie variable devient la censure

A ce rythme à quand le rétablissement de la torture

Si ce n’est pas déjà fait car être sans cesse la cible

De calomnies, attaques et lois d’exception inadmissibles

Etre limite forcé à renier son identité pour avoir la paix

Dites moi combien pourraient le supporter

Dites moi seulement si ce n’est pas de l’indignité

D’agir ainsi tout en parlant de liberté égalité fraternité